HISTOIRE DE LA CORSE

TOURS GENOISES, CITADELLES ET MAISONS FORTES

 

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Un'isula cusi" interprétée par FELÌ

   

 

Les tours génoises sont sans conteste l'un des symboles forts de la Corse.

En 1531, l'Office va envoyer en Corse deux commissaires avec mission d'inspecter les défenses de l'île et au vu de leur rapport, il va demander à Sebastiano Doria de faire élever des tours littorales.

Au nombre de 85, bâties tout le long du littoral et parfois dans des villages, par ordre du gouvernement de Gênes, entre le XVème et le XVIIème siècle, la construction de ces tours a été financée par l'augmentation des impôts sur le sel dont l'argent récolté était avancé à des entrepreneurs privés, soit à des communautés d'habitants. L'Office concédait en outre certaines terres du littoral à des patriciens génois à charge pour eux d'y élever des tours.

L'érection des ces tours servaient à signaler aux habitants de l'île la présence des corsaires barbaresques qui s'approchaient régulièrement des côtes. La population venait alors se réfugier dans ces tours tenues par des garnisons s'ils n'avaient pas le temps de se réfugier à l'intérieur des terres.

Ces frais d'édification constituaient une charge onéreuse pour les pievi qui cherchaient souvent à l'éviter ; c'est ainsi qu'en 1597, le gouverneur ayant eu le dessein de construire une tour alla Porragia près de l'embouchure du Golo, les procureurs des pièvi de Casinca, Orezza, Ampugnani et Casaconi le supplièrent de renoncer à ce projet, alléguant la pauvreté des habitants qui peuplaient ces villages.

Au gouverneur seul appartenait le droit d'autoriser la construction des tours. Le chapitre X des Statuti criminali dell'isola di Corsica défend à toute personne de construire ou de faire construire des maisons-fortes, des tours ou forteresses quelconques sans sa permission écrite, sous peine d'une amende de cent écus et de la destruction de la tour.

De forme ordinairement ronde, rarement carrée, généralement construites sur trois niveaux, leur hauteur totale varie de 12 à 17 mètres, sur 10 mètres de diamètre à la base et 7 mètres de diamètre à la hauteur du cordon ou au niveau de la plate-forme, à l'intérieur des mâchicoulis, elles descendent ensuite en plan légèrement incliné jusqu'au sol.

Avec un premier étage voûté et un second abritant un logement pour la garde, elles ne possèdent qu'une seule entrée à laquelle on accède par une échelle mobile.

Ces tours génoises se terminent par une terrasse crénelée. Le dernier étage présente un chemin de ronde avec mâchicoulis. C'est une plate-forme garnie d'artillerie où deux ou trois gardiens veillent. La nuit, après l'Ave Maria, ils allument un ou plusieurs feux qui se communiquent de tours en tours pour prévenir ou rassurer les populations voisines. Parfois, dans le sous-sol, un souterrain a été creusé dans le roc pour le stockage des armes et des poudres. L’architecture des tours est à la fois minimaliste (répondant à un besoin particulier et édifiées rapidement sans superflu) et très représentative de l’architecture militaire défensive génoise des XVIème et XVIIème siècles.

 

Le Sénat de Gènes, par lettres du 17 mai 1612, avait promulgué le règlement suivant à appliquer strictement sous peine de deux ans de galères :

1- Défense de sortir plus d'un homme à la fois pour un laps de temps qui ne doit pas dépasser deux jours et seulement pour des causes urgentes, telles que pour aller chercher des approvisionnements ou la solde.

2- Obligation de monter quotidiennement sur la plate-forme avant et après le coucher du soleil pour examiner sil n'y n pas de corsaires en vue et, dans ce cas, faire les signaux accoutumés.

3- Défense de se faire remplacer ; ceux qui sont payés pour la garde des tours doivent remplir personnellement leur mission.

4- Obligation de renseigner immédiatement les navigateurs qui les interrogeraient sur la sécurité de la route qu'ils suivent.

5° Chaque soir, les tours doivent communiquer entre elles par les signaux conventionnels faits par le feu.

Les capitaines commandants de ces tours de guet étaient nommés pour deux ou trois ans par les gouverneurs et avaient sous leurs ordres entre deux et quatre hommes.

 

Beaucoup de ces tours sont encore intactes ou en cours de restauration; mais trop souvent hélas, il s'agit d'une restauration à la chaux, barbare et de très mauvais goût, un véritable massacre de notre parimoine dont nos élus se félicitent !

Certaines de ces tours ont été vendu à des particuliers qui les ont transformées en habitations à l'instar de la Tour de La Calanca à Propriano.

 

 

 

 

LA CITADELLE D'AIACCIU : La citadelle d'Aiacciu est un ouvrage militaire bâti au XVIème siècle pour permettre le contrôle de la baie d'Ajaccio. Elle est aujourd'hui propriété de la ville.

LA TOUR D'AGNELLU : La tour d'Agnellu qui domine la plage de Cala, est une tour génoise en parfait état de conservation, située sur la commune de Roglianu. La tour a été construite au cours de l'année 1562 à l'extrémité de la pointe d'Agnellu à la suite d'un accord passé entre les seigneurs de Mari, les représentants des dix communautés constituant leur seigneurie et la participation de toute la population du Cap Corse qui acceptaient mal de payer pour la construction de cette tour. De 1617 à 1626, la tour d'Agnellu est abandonnée. Elle est de nouveau utilisée à partir de 1627 jusqu'en 1724.

Comme la plupart des tours du littoral, elle est gérée par les autorités françaises après la reconquête de 1796 puis remise au service de l'enregistrement et des Domaines en 1857.

 LA TOUR D'ALBU (dite aussi tour d'Ogliastru, tour d'Olchini, torra del Greco) : La tour d'Albu est une tour génoise située dans la commune d'Ogliastru dans le département de la Haute-Corse. Cette tour, réclamée par la communauté à partir de 1562, a probablement été bâtie après le sac de l'Ogliastru en 1588 par la flotte du roi d'Alger Hassan Pasha. En 1617, la tour dont la garde ne s'effectue que de nuit, est assurée par deux hommes choisis parmi les population d'Olcani et de l'Ogliastru et payés par elles.

En 2021, la tour subit une très mauvaise restauration. Elle est entièrement crépie et l'escalier en pierre est remplacé par un escalier en fer à la présence anachronique. 

LE CHATEAU FORT D'ALGAGHJOLA : La citadelle d'Algaghjola était une position avancée génoise avant de devenir une forteresse. Ses remparts, ses échauguettes et son bastion restent bien conservés. Le site a été habité dès le XVIème siècle. Algajola qui s'appelait l’Arpagiola (ou a Gabiola), était un petit port de pêche, avec un fort sur la mer, qui a été concurrencé par les villes voisines. Le château fort d'Algajola, (u castellu), qui faisait partie du dispositif de défense mis en place par les Génois sur tout le littoral de l'île, a été construit vers 1530 sur les ruines de la tour des Lomellini, des nobles génois. En 1643, il est ravagé par les pirates. En 1664 il est relevé de ses ruines et reste la résidence du gouverneur de Balagne pour Gênes jusqu'en 1764.

Le chateau fort est aujourd'hui une propriété privée inscrite Monument historique par arrêté du 15 juillet 1965.

LA TOUR D'ALISTRU : La tour d'Alistru est une tour génoise en ruine située dans la commune de Canale-di-Verde. Cette tour, réclamée par les populations de Verde et de l'Alisgiani a été construite dans la seconde moitié du XVIème siècle. Sa construction fut terminée vers 1580. En 1713, un inspecteur est dépêché pour s'enquérir de l'état de la tour. Il constate qu'elle est vide, que l'escalier a disparu, personne ne monte la garde. Durant la nuit, l'inspecteur prend la fuite après avoir été manqué par un coup d'arquebuse tiré dans sa direction. Abandonnée depuis 1715, la tour est classée au titre des Monuments Historiques.

LA TOUR D'AMPUGLIA : Cette Tour située sur la Marine de Petracorbara ou Marina di Sant'Antone ou encore Marina d'Ampuglia, a été construite vers 1549 avec la contribution des habitants de la commune de Petracorbara. Prise par les troupes Franco-Turcs en  1554, elle est reprise par les génois en 1556. Elle passe à nouveau sous contrôle français en 1558. En 1584, les Turcs s'emparent de la tour et emporte les deux gardiens. En 1724, la tour est donnée comme dépendante de la population de Petracorbara et n'est plus gardée qu'en cas d'alerte. Comme la plupart des autres tours littorales, elle est gérée par les autorités militaires françaises après 1796.

En 1857, en exécution du décret impérial du 04 avril, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par le Génie militaire. Détruite par les Allemands en 1943, la tour a été entièrement reconstruite en 2020.

LA TOUR D'ANCONE (dite aussi tour de Palmentoghju) : La tour d'Ancone est une tour génoise en ruine située sur la commune de Calcatoggio, sur la côte ouest de la Corse. La tour se trouve près de la mer sur la Punta di Palmentoghju au sud du Golfu di a Liscia. Dès 1579, les populations des pievi de Cinarca et d'Appiettu font des propositions de financement au commissaire d'Ajaccio. La construction de la tour est achevé au début de l'année 1582. En 1617, elle est gérée par Ilario Ponte et ses associés qui touchent pour une garde d'ailleurs mal assurée, des taxes sur le bétail.

LA TOUR DE BALBA : Cette ancienne tour ronde de guet, implantée à l'intérieur des terres entre montagne et côte, domine le hameau de Balba sur la commune de Siscu. Restaurée, elle sert d'habitation. Elle abrite une petite chapelle San Ghjacumu datée de 1333.

LA CITADELLE DE BASTIA : Construite sur un promontoire rocheux, la citadelle, aussi appelée Terra-Nova, a été édifiée en 1380 par le gouverneur génois Leonelli Lomellini. Le village se développera réellement au XVe siècle et c’est de sa marine, Porto-Cardo que naîtra Bastia.

LA TOUR DE BRAVONE : La concession de la tour de Bravone sur la commune de Linguizzetta a été attribuée à un habitant de Bastia, Tobia Lomellino qui la fait construire en 1541. Par la suite, vers 1609, à la suite de l'effondrement de la voûte, d'importants travaux sont effectués. En 1617, la tour qui domine le port et la plaine de Bravone riche en blé, est gardée par 3 soldats relevant de la garnison du fort d'Aléria. En 1724, la tour est jugée en mauvais état et abandonnée malgré les protestations de la communauté.

Perdue au milieu de la végétation, elle est aujourd'hui totalement ruinée.

LA CITADELLE DE BONIFAZIU : La citadelle de Bunifaziu est un ouvrage militaire bâti progressivement à partir du XIIème siècle pour permettre la protection de la ville qui est une place importante de la République de Gênes pour la sécurité de son commerce entre Gênes, la Ligurie et la Sardaigne et pour permettre le contrôle des Bouches de Bonifacio.

LA TOUR DE LA CALANCA (appelée aussi tour d'Agliu ) : Cette tour, construite dans la seconde moitié du XVIème siècle, se trouve sur la commune d'Olmetu à l'entrée de la plage de Baracci dans le golfe du Valincu. La population d'Olmeto est chargée de la construction et de l'entretien de cette tour qui est donnée comme achevée en 1589. En 1617, la tour est gardée par deux hommes payés en nature. La tour entièrement réhabilitée a été transformée en habitation privée,

LA TOUR DE CALA ROSSA (dite aussi  tour de Pianosa ou tre monti) : En partie ruinée, érigée en 1578 à 36 mètres d'altitude au dessus de la mer, cette tour carrée se trouve en Balagne sur la commune d'Occhiatana. Le chantier de construction des trois tours de la Balagne (Cala Rossa, Lozari et Lacciolu) fait l'objet d'un marché dont les conditions sont fixées par le gouverneur Giovan Antonio Pallavicino. En 1617, la tour est tenue par une garnison de 3 hommes payés par la communauté de l'Algaghjola. Dès 1715, la tour semble avoir perdu de son utilité et elle est abandonnée vers 1724.

LA TOUR DE CALDANU : La tour de Caldanu dont la construction date de 1585 est une tour carrée ruinée située sur la punta Caldanu à l'ouest de Lumiu. Les pierres qui ont servi à son édification ont été transportées par bateau depuis Saint-Florent. En 1617, la garde de la tour de Caldanu est assurée par trois hommes rémunérés par la communauté de Lumiu. En 1724 elle est considérée comme abandonnée depuis longtemps et concédée par le Magistrato à des particuliers qui s'en servent pour leur usage personnel. En 1756, la tour est remise aux troupes françaises mais les paolistes s'en emparent en décembre 1760. La tour a été détruite par les bombardements de la marine anglaise en 1794.

S'agissant d'un édifice du patrimoine une restauration est prévue.

LA CITADELLE DE CALVI : La citadelle a été érigée à l'époque de l'occupation génoise. En 1483, l'Office de Saint Georges gestionnaire de l'île, décide de renforcer la défense de Calvi en construisant de nouvelles fortifications, le château de Castello vecchio étant insuffisant pour assurer la protection du préside. En 1545, devant la menace franco-turque, les ouvrages sont consolidés. Les murailles seront complétées au XVIIème siècle. Les remparts sont constitués de quatre bastions principaux : San Ghjorghju, Sant'Antonu d'Altu, Teghiale, Celle et courtines.

La citadelle, ses remparts et la tour du sel, propriétés de la commune, sont classés Monuments historiques.

LA TOUR DE CALDARELLU (dite aussi tour de Figari) : Située sur la commune de Pianottoli, cette tour génoise a été édifiée à la fin du XVIème siècle (1574) dans le cadre de la politique de développement de la pêche du corail sur la côte sud-ouest de la Corse. La tour dépendait de la juridiction de Bonifacio. En 1617, la tour est tenue par trois hommes pris sur la garnison de Bunifaziu. En 1727, ce sont les communautés de Levie et de Bonifacio qui payent pour l'entretien et la garnison de la tour qui est en mauvais état.

La tour de Caldarellu est aujourd'hui inscrite à l'inventaire des monuments historiques.

LA TOUR DE CAMPUMORU : Située à la pointe sud du Valincu, la tour de Campumoru est la plus grande tour de Corse et la seule bénéficiant d'une fortification en étoile. Sa construction, diligentée par Carlo Spinola à la suite d'un raid barbaresque sur la ville de Sartène, s'est achevée en 1586. Le chef de la tour est Bernardino Montaguti. En 1617, la tour est gardée par six hommes pris à la garnison d'Ajaccio et quatre pièces de canon. En 1756, la tour est occupée par les Français. Cette tour est considérée comme la plus belle, la plus grande et la mieux pourvue en commodités de toute l'île. La tour de Campumoru est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1992.

TOUR DE CANTON GROSSU : Cette tour dont il ne reste plus aucune trace se dressait entre la partie nord du golfe d'Ajaccio et la pointe de la Parata et plus précisément près de l'actuelle place Miot au lieu dit Forcone. Construite en 1552, la tour comptait quatre niveaux. En 1594, dans cette tour en très mauvais état, en partie mangée par la mer, il n'y a qu'un seul gardien qui y loge avec sa famille. En 1617, la tour est gardé par un seul homme pris sur la garnison d'Ajaccio. La tour est abandonnée en 1626 puis remis en fonction en 1628 à la suite de nombreuses incursions barbaresques. Par la suite, l'édifice disparaît des inventaires des tours du littoral. 

LA TOUR DE CAPANELLA : La tour de Capanella est une tour génoise située sur la commune de Serra-di-Ferru. Construite dans la seconde moitié du XVIème siècle (1589), elle faisait partie du système de défense érigé par la République de Gênes entre 1530 et 1620 contre les Pirates et corsaires barbaresques. En 1594, la tour est considérée comme très abîmée et des travaux sont effectués. On y installe  une pièce d'artillerie et trois hommes armés pris sur la garnison d'Ajaccio en assurent la garde. En 1715, la tour qui domine un petit port, est abandonnée.

En 1857, elle est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par le Génie militaire. Cette tour a été ajouté à l'Inventaire général du patrimoine culturel en 2002 et a été entièrement restaurée en 2009.

LA TOUR DE CAPIGLIOLU (dite aussi tour de Liamone) : La tour de Capigliolu est une tour génoise en ruine située sur la commune de Casaglione à une altitude de 91 mètres sur la pointe de Punta Capigliolu, au nord du golfe de Liscia. Elle faisait partie d’une série de défenses côtières construites par la République de Gênes entre 1530 et 1620 pour endiguer les attaques des pirates de Barbarie. En 1617, la tour est mentionnée dans un document d'archives relatif aux tours de Corse lequel précise que Mario Ponte et d'autres personnes exigent de la population une redevance par troupeau pour assurer son entretien et sa garde. En 1661, les populations de la pieve de Cinarca s'engagent à payer les sommes dues pour l'entretien et la garde de la tour de Capigliolu. Elles s'engagent aussi à assurer sans frais pendant six mois de l'année, la garde des lieux.

En 2007, la tour a été ajoutée à l’Inventaire général du patrimoine culturel tenu par le ministère de la Culture français. Elle est aujourd'hui la propriété du Conservatoire du Littoral.

LA TOUR DE CAPITELLU : La tour de Capitellu construite en 1552 est située dans la commune de Grossetu-Prugna, au sud d’Ajaccio, près de la plage de Purtichju. Au cours de la guerre des Franco-Turcs, la tour appartient à Sampieru qui y installe ses serviteurs, au nom de son épouse Vanina d'Ornano. En 1558, Giordano Orsini décide d'y envoyer des troupes françaises en garnison. En 1617, la tour est gardée par trois homme détachés de la garnison d'Ajaccio. Abandonnée et désarmée en 1626, elle est de nouveau utilisée en 1628 à cause de nouvelles descentes turques. En 1756, la tour passe aux mains des Français qui l'utilise pour la surveillance de la plaine de Campu del'' Oru.

En 1793, Bonaparte, poursuivi par les paolistes révoltés contre la convention, se réfugie dans la tour de Capitellu avant de réussir à s'enfuir à Toulon avec sa mère Laetizia. La tour a été restaurée en 1998.

LA TOUR DE CAPRIONA (appelée aussi tour de Portu Pollu) : La tour de Capriona , construite en 1587, est une tour génoise en ruine située sur la commune de Serra-di-Ferro, au dessus du village de Portu Pollu. Seule une partie de la base reste visible.

Attaquée en cours d'achèvement, elle ne sera terminée qu'en 1588. La tour est gardée par 4 soldats. Elle est de nouveau attaquée en 1589 et en 1601. En 1617 la tour est gardée par tois soldats pris sur la garnison d'Aiacciu. En 1724, la tour qui domine un petit port est donnée comme tour d'Etat. En 1756, elle passe aux mains des Français. En 1857, tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines.

LA TOUR DE CAPU DI FENU : La tour de Capu di Fenu est une tour génoise en ruine située sur la commune d’Aiacciu. Construite à la fin de l'année 1602 à la demande de la communauté, la tour compte en 1617 trois soldats pris sur la garnison d'Ajaccio. La tour de Capu di Fenu, dont une partie reste encore visible, se trouve à une hauteur de 68 mètres au-dessus de la mer, sur un promontoire du même nom. Le conservatoire du littoral en assure aujourd'hui sa protection.

LA TOUR DE CAPU DI MURU : La tour de Capu di Muru, se trouve sur la commune de Coti-Chiavari et se situe à une altitude de 100 mètres sur le promontoire  du même nom. Construite entre 1580 et 1617, la tour faisait partie de la juridiction d'Ajaccio et relevait de la Camera. Elle était gardée par un chef et deux soldats. A la fin du 17ème siècle, elle est privatisée. En 1857, elle est affectée aux phares et balises. C'est une tour ronde couverte d'une terrasse ceinte de mâchicoulis. Elle présente un appareil en gros moellons de granit. La porte d'accès se situe à l'étage. Elle relèverait de la typologie classique des tours du littoral si elle ne se distinguait par l'aménagement complet de son étage : grande niche, puits de citerne, cheminée et four. L'escalier d'accès à la terrasse prend son départ au-dessus du grand ébrasement dans lequel s'inscrit la baie unique. Sur la terrasse, la plateforme qui couvrait l'abri de l'escalier a disparu.

LA TOUR DE CAPU NERU : La tour de Capu-Neru a été achevée au début de l'année de 1598. Située sur la commune de Coti-Chiavari, elle faisait partie de la juridiction d'Aiacciu. En 1617, la tour comptait une garnison de trois hommes recrutés dans la juridiction des Tois Pievi. En 1715, la tour, qui n'a plus d'utilité est abandonnée.

Le 14 novembre 1857, en exécution du décret impérial du 04 avril 1857, elle est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par le Génie Militaire. Elle a été est inscrite Monument historique en 1994 et repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel par la Collectivité Territoriale de Corse.

LA TOUR DE CAPU SACRU (ou tour de Sagru) : Située sur la commune de Brando et près des îles de Finocchiarola, cette tour construite vers 1570 et implantée à l'extrémité du Capu Sagru sous le sémaphore du même nom, faisait partie du dispositif mis en place dès le XVème siècle par les Génois pour lutter contre les invasions barbaresques. Construite et entretenue au frais des communautés de Brando et de Sisco, la tour n'était plus gardée en 1724 qu'en cas d'alertes. Sa situation remarquable lui permettait d’avoir une vue directe sur Bastia au Sud et sur Siscu au Nord. Vers le large, la vue donne sur l’archipel toscan.

En exécution du décret impérial du 4 avril 1857, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines. La tour est aujourd'hui ruinée. Seule subsiste une partie de sa base fissurée.

En novembre 2014, l'épave d'un navire, située à 500 mètres de profondeur a été découverte dans le cadre d’une courte campagne de prospections par grands fonds, menée par le DRASSM en collaboration avec l’équipe de l'Octopus représente le plus important témoignage connu d'un chargement d'étain de la période romaine.

LA TOUR DE CARGHJESE : La tour de Carghjese a été construite entre 1605 et 1606 à la suite d'un accord passé entre les populations des pievi du Vicolais devant le commissaire d'Ajaccio Ottavio Pallavicino pour la construction des tours de Cargèse, Omigna, Orchini et Capu Rossu. En 1617, la tour est gardée par 3 soldats de la garnison d'Ajaccio. A partir de 1690, elle est laissée à des Grecs de Cargèse. Cette tour dont il ne reste aujourd'hui plus que la base, est située à 157 mètres d'altitude à l'ouest, au sommet de la colline dite punta di Carghjese dominant le village.

LA TOUR DE LA CASTAGNA (dite aussi tour Gentile) : La tour de La Castagna est située sur la commune de Coti-Chiavari et dresse encore sur son promontoire sa silhouette caractéristique et bien conservée. Construite en 1587, sans doute à l’initiative de seigneurs locaux, elle faisait partie d'une série de défenses côtières érigées par la République de Gênes entre 1530 et 1620. La tour est pourvue d'une citerne intérieure. En 1617, la tour compte un chef et deux soldats pris sur la garnison d'Ajaccio.

Autrefois terrain militaire, les abords de la Castagna révèlent un étonnant patrimoine constitué de faux rochers dissimulant des dispositifs défensifs.

LA TOUR DE CASTELLARE (ou torra dell'Aquila) : L'ensemble de cette fortification, constitué d'un fortin et d'une tour en ruine est située à 127 mètres d'altitude sur un éperon rocheux qui domine la marine de Petracorbara. La tour a été construite par les habitants de Petracorbara vers 1550 sur l'emplacement d'un site antique. Elle était gardée par une garnison de torregiani issus du village. Ceinturée d'un mur d'enceinte, la tour aujourd'hui ruinée comportait également magasin.

LA TOUR DE CASTELLUCCIU (dite aussi torra delle Sanguinare di mare) : Ce surnom lui est attribué par contraste avec la torra delle Sanguinare di terra, qu'est la tour de Parata. La tour de Castellucciu semble dater de 1590. Elle est mentionnée dans un rapport rédigé en 1597 pour les autorités génoises par l'ingénieur Britio Tramallo et l'avocat Gieronimo Bonaparte. Ce rapport donne les dimensions de trois structures sur l'île : une chapelle, une tour ronde et la petite tour carrée qui subsiste. La petite tour (la torretta piccola) maintenant connue sous le nom de Tour de Castellucciu, est enregistrée comme étant de 5,6 m (18 pi) de hauteur avec des murs de 0,63 m (2,1 pi) d'épaisseur à la base réduisant à 0,31 m (1,0 pi) à la Haut. La grande tour ronde mesurait 6 m (20 pi) de hauteur et 7,75 m (25,4 pi) de diamètre. Il s'est assis sur le point le plus élevé de l'île de Grande Sanguinaire mais a été démoli au 19ème siècle lorsque le phare existant a été construit.

Dans les documents génois, la grande tour ronde était appelée Sanguinare di Fuori ou Sanguinare di Mare tandis que la Tour de la Parata était le Sanguinare di Terra. Cette tour complète la tour de Parata dont le point de vue n'allait pas au-delà de Capo di Fenu.

LA TOUR DE CENTURI : C'est à partir de 1517 que la communauté de Centuri réclame à l'Office de Saint-Georges la permission de construire à ses frais une tour de défense à l'entrée de son port. Vers 1617, la tour est gardée la nuit par deux hommes rémunérés en Vin. Au cours du XVIIIème siècle elle change plusieurs fois de main jusqu'à ce que les Génois y réinstallent une garnison de 6 hommes. En 1761, la tour est de nouveau occupée par les troupes de Pascal Paoli.

Le 14 novembre 1857, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines. En 1895, la tour est vendue aux enchères à un particulier. Il n'en subsiste aujourd'hui que la base.

LA TOUR DE CIOCCE (ou Chioghje) : A Pinu, ancienne piève de Luri, dans le Cap-Corse, au hameau de Ciocce, on peut voir cette maison tour d'architecture pisane, de forme carrée qui, date du XVIème siècle. Elle a été construite sur les hauteurs de la marine de Scalo à des fins défensives de la population. C'est aujourd'hui une propriété privée transformée en B&B qui a conservé son aspect d'antan avec des murailles percées de trous de boulins.

LA CITADELLE DE CORTI : Répertoriée pour mémoire, la citadelle de Corte n'est pas génoise. Ce nid d'aigle a été construit au XVIIIème siècle autour d'un château édifié en 1419 que le vice roi de Corse, Vincentello d'Istria. A l'époque Paoline Corte devient la capitale de la Corse et Pasquale de Paoli y installe son gouvernement. En 1769, après la défaite de Ponte Novo, les fortifications de la citadelle sont agrandies sur ordre du comte de Vaux et la construction de la caserne Padoue est achevée en 1776.

Après le départ de la légion étrangère en 1983, la citadelle est ouverte au public. Elle abrite aujourd'hui le musée de la Corse et a été classée aux monuments historiques depuis le 10 août 1977. La Citadelle de Corte est la seule parmi les six que compte la Corse, à avoir été construite à l'intérieur des terres.

LA TOUR DE DIANA (ou tour du Tavignanu)  : La construction de la tour de Diana résulte d'un engagement pris devant notaire par le Bastiais Mariano de Muratu en mai 1579 de construire deux tours, celle de l'étang d'Urbinu et celle de l'étang de Diana. En 1617, la tour de Diana est gardée par deux soldats pris au fort d'Aléria. En 1670, en mauvais état la tour est abandonnée. Un extrait du plan de la marine d'Aléria avec la tour dite de Tavignanu levé en 1886 révèle l'état de ce qui reste de l'édifice, c'est à dire un bout de mur de 2,50 mètres de hauteur sur un à deux de large.

LA TOUR D'ELBU (ou torra d'Imbutu) : La tour d'Elbu est une tour qui fait partie d'un ensemble de tours du dispositif de défense mis en place par les Génois, entre 1605 à 1611, car à cette époque, toutes les côtes de l'île étaient razziées par les Barbaresques. L'édification de ces tours avait débuté vers le milieu du XVIème siècle, aux frais des communautés des pievi et servaient aux guetteurs à signaler, au moyen de feux, l'approche des bateaux de la flotte ottomane. Cette tour ainsi que sa voisine, la tour de Garganu, se trouve isolée de toute habitation.

La tour d'Elbu qui domine la marine éponyme, à l'est de la presqu'île de Scandola, se trouve au fond de la baie d'Elbu sur le site Scandola du conservatoire du littoral.

LA TOUR D'ERBALONGA : La tour d'Erbalonga est une tour génoise en ruine située dans la commune de Brandu. Construite, vers le XVème siècle, elle a été détruite puis rebâtie à de nombreuses reprises au cours de son existence. Une tour existait à Erbalonga en 1488. Elle fut détruite par les forces françaises lors de l'invasion de la Corse en 1553, puis reconstruite lorsque les Français se retirèrent à la suite du traité de Cateau-Cambrésis. En 1764, Paoli s'empare de la tour qui avait été donnée aux habitants de Brandu.

Après la reconquête de 1796 par les français, la tour est affectée au service des ponts et chaussées puis remise au service de l'Enregistrement et des Domaines. La tour a été classée monument historique depuis 1927..

LA TOUR DE FERINGULE (ou tour de Farinole) : La tour de Feringule se trouve sur une colline au nord de la marine du même nom. Sa construction avait été imposée par Gênes. Financée par un impôt collecté auprès des villageois, la tour de Feringule a été construite vers 1562. C'était l'une des premières tours édifiées; elle était placée en vue des tours de Vecchiaia au sud et de Negru au nord, de façon qu'un signal donné de l'une d'elles pouvait être aperçu de ses voisines. Pendant plusieurs siècles, ces tours ont servi à prévenir, à l'aide de feux, les habitants des côtes, des dangers qui les menaçaient et à leur donner refuge s'ils n'avaient pas le temps de se réfugier à l'intérieur des terres.

Cet édifice fortifié, aujourd'hui propriété d'une personne privée, est protégé et inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 23/06/1993.

LA TOUR DE FAUTEA : La tour de Fautea est une tour génoise située sur la commune de Zonza à une altitude de 32 mètres sur la Punta di Fautea. L'édifice construit avant 1601, date d'un document consignant un paiement effectué à l'un des soldats chargés de garder la tour. En 1650, la tour a été attaquée et brûlé par les Turcs ottomans. Elle a été restaurée entre 1988 et 1991 et à nouveau entre 1994 et 1995. En 1992, elle a été classé au titre des monuments historiques.

La tour appartient à la Collectivité Territoriale de Corse, qui la gère, dans le cadre d’un accord avec le Conservatoire du littoral.

LA TOUR DE FINOCCHIAROLA : Elle est est implantée sur l’îlot le plus au large de l’archipel du même nom, au Nord-Est du port de Macinaghju, qui comporte trois îlots : Terrana, Mezzana et Finocchiarola. Après 1759, elle est occupée par les troupes de Pascal Paoli. La tour n’est pas accessible, l’îlot étant propriété du Conservatoire du littoral. Tout débarquement y est interdit pour protéger les espèces d’oiseaux marins qui viennent y nicher dont notamment le cormoran huppé ou le goéland d’Audouin. Cette tour, exposée aux grands vents et aux embruns, est en très mauvais état. Elle est de forme circulaire, sans doute à niveau unique et surmontée d’une terrasse. Son coté Nord-Est est en partie effondré. On devine à peine le couronnement et les mâchicoulis.

Les deux îlots les plus au larges sont la propriété du Conservatoire du littoral aujourd'hui, et le troisième entre dans sa zone d'intervention.

LA TOUR DE FIORENTINA (ou torra di Campuloru) : La tour génoise de Fiorentina a été construite en 1580 sur la plage de San Giulianu en plaine orientale. Elle est bâtie sur les terres entourée de végétation à quelques mètres du sable et à 30 mètres de la mer. Faites de gros galets et de mortiers, sa façade murale occidentale est couverte de lichen jaune et fait face à un champ de vignes.  L'édifice fait environ 9 mètres de diamètre sur une base circulaire plus large que le reste de l'architecture, ce qui en fait une tour plus petite que d'ordinaire. Sa hauteur originelle reste imprécise compte tenu de son état de délabrement et le toit effondré. On constate toutefois que la tour était sur deux niveaux avec une porte sur chaque niveau muni d'un escalier.

LA TOUR DE FORNALI : Cette tour, de forme rectangulaire à sa base n'est pas génoise. Construite en avril 1762 à la demande de Pascal Paoli, elle avait pour but de contrôler la navigation dans le golfe de San Fiurenzu et de protéger l'anse de Fornali qui servait d'abri et d'entrepôt. Elle avait été édifiée pour faire pendant à la tour de Mortella et tenir le golfe de San Fiurenzu. Au total, une dizaine de tours devaient être édifiées le long des côtes de l'Agriate et du golfe de Saint-Florent depuis la Punta di Paraghjola à l'ouest jusqu'à la Calanca di a Torre sous la Punta Vechjaia, Patrimoniu à l'est. Certaines ont été érigées (Ostriconi, Mortella, Fornali, Vechjaia), pour d'autres, seule la construction de la base avait débuté.

Les ruines de la tour sont aujourd'hui aménagée en belvédère. Des escaliers ont été ajoutés pour permettre l'accès à une plateforme qui offre une vue panoramique sur le golfe de Saint Florent jusqu'au phare de Mortella.

LA TOUR DE FURIANI : Au Moyen Âge, Furiani était une des places fortes appartenant aux seigneurs de Bagnaria; elle a été fortifiée depuis la présence pisane, du XIème au XVème siècle, mais surtout par les Génois. La tour est tout ce qui subsiste de l'ancien château. Elle a été entièrement rebâtie après 1763 par Pascal Paoli, d'où son nom de tour paoline. La tour de Furiani et la tour de Nonza sont les deux seules Tours carrées édifiées sous Pascal Paoli.

Sur une plaque apposée au pied de la tour, on peut lire : "Cette tour carrée dont les échauguettes sont restées inachevées, a été édifiée par Pascal Paoli à l'époque de son généralat (1765-1769). Assiégé sept fois entre 1729 et 1769, Furiani fut à l'époque des révoltes, un haut lieu de la résistance contre la République de Gênes. La date de l'édification du clocher qui surmonte la tour est incertaine mais sa présence est notée en 1839.

LA TOUR DE GALERIA : La tour de Galéria est une tour génoise en ruine située sur la commune de Galéria en bordure de l'estuaire du Fangu. Elle a été construite de 1551 à 1573 ; la tour littorale et le magasin attenant étaient des édifices militaires. Ils étaient encore en service au début du XVIIIème siècle. En 1792 une explosion de munitions avait détruit l'ensemble.

La tour a été partiellement restaurée et le magasin restauré en 1977 pour servir de gîte d'étape. Propriété de la commune, l'ensemble est protégé depuis le 22-04-1994 et inscrit aux monuments historiques.

LA TOUR DE GARGALU : Cette tour génoise en ruine se trouve au sommet de l'île de Gargalu ou île de Gargali, dans la réserve naturelle de Scandola et est donc interdite d'accès. La tour, construite en 1610, domine l'île à 129 mètres d'altitude. Elle servait autrefois à communiquer avec le fortin de Girolata. En 1617, elle était tenue par cinq hommes pris sur la garnison de Calvi. En 1857, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par le Génie militaire.

A l'extrémité de l'île se trouve également un phare.

LA TOUR DE GIOTTANI (dite aussi tour de Castellucciu ou tour de Carcatoghju) : La tour de Ghjottani domine la marine du même nom dans la commune de Barettali. Située sur un promontoire rocheux, la tour a été bâtie au XVIIème à la place d'un ancien moulin. La tour de Ghjottani dont on ne voit plus à présent que les soubassements d'un à cinq mètres, aurait été le projet initial des seigneurs cap corsins pendant l'ère médiévale, reprit ensuite par les génois qui en aurait utilisé les structures préexistantes.

Par décret impérial du 04 avril 1857 qui affecte au service des Ponts et Chaussées les anciennes tours, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines.

LA TOUR DE LA GIRAGLIA : Elle apparaît dès 1573 dans la liste des tours à construire, mais n'est édifiée qu'à partir de 1582. Le chantier est achevé en 1584. L'ouvrage correspond à la typologie des tours génoises, bien qu'étant l'une des rares tours carrées. L'édifice de pierre élevé sur trois niveaux se termine par une terrasse entourée de créneaux et flanquée d'une guardiola (échauguette). Les salles sont disposées autour d'une grosse pile centrale. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle, la garnison de la tour est composée d'un chef, de trois soldats dont au moins un bombardier, et d'un homme chargé du ravitaillement et du transport par barque jusqu'à la Corse. Le personnel est cap-corsin ou bastiais. En 1761, la tour est attaquée par les Paolistes.

Elle est ensuite gérée par les autorités françaises en 1796. En 1857, elle est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par les chefs du Génie Militaire. La Tour, aujourd'hui propriété du Conservatoire du Littoral, est dans un bon état de conservation.

LE FORTIN DE GIROLATA : La tour de Girolata ou Fortin de Girolata est une tour génoise construite entre 1551 et 1552 et située dans la commune d'Osani sur un piton rocheux. Le fortin est un ensemble défensif constitué d'une enceinte fortifiée polygonale bastionnée, protégeant une Tour et ses annexes. La tour est constituée de deux constructions imbriquées, élevées sur trois niveaux en moellons de granit. La tour principale dénommée Torre Grande, est flanquée de la Torre mezza. Dans l'enceinte, une chapelle a été bâtie avec, en contrebas, la poudrière.

En 2008, le fortin de Girolata a été classé comme monuments historiques. Depuis 2009, il appartient au Conservatoire du littoral et n'est pas ouverte au public. Le fortin est classé depuis 2013 et le site a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial.

LA TOUR DE GRISGIONE : À la suite des assauts répétés des barbaresques, une tour ronde avait été édifiée à la fin du XVIème siècle, vers 1532, sur la petite marine de Grisgione à l'initiative de la population de la pieve de Lota. Au XVIIème siècle, un pont à péage avait même été construit sur le fiume di Grisgione.

La tour de Grisgione, aujourd'hui disparue, était une des premières tours construites dans le Cap Corse. Reconstruite après la guerre de 1558, elle est entretenue par les habitants de la piève de Lota et les gardiens sont rémunérés en pain. Régulièrement sans garnison, la tour est désarmée en 1666. Sans échelle ni porte, elle est pratiquement abandonnée en 1708. En 1724, elle est donnée comme dépendante des population de Lota, comme celle de Miomu et va servir plus de quarantaine que comme tour de défense contre les Turcs.

LA TOUR DE LA PIETRA : La tour de la Pietra dont la construction est antérieure à la fondation de l'Isula Rossa a été bâtie en 1530-1533 et reconstruite en 1607. La tour compte une garnison de deux hommes payés en nature gérée grâce à l'argent collecté auprès des communautés de Corbara, Monticellu et Santa Reparata mais elle n'est pas gardée régulièrement.

Vers 1754, la tour de l'Isula est occupée par les paolistes qui veulent défendre leur port. Elle sera attaquée et en partie détruite à maintes reprises au cours de la période paoliste. Elle est considérée comme abandonnée lors de la reconquête française en 1756. Le Phare de la Pietra, bâti sur le point culminant de l’île, date du 3ème quart du XIXème siècle. Il est repris à l’inventaire général du patrimoine culturel.

LA TOUR DE LAVASINA : La construction de cette tour aujourd'hui disparue, qui se dressait sur le rocher de Castelacciu, se situe entre 1562 et 1566. La tour est affectée en 1579, au moment de la peste, à la quarantaine à effectuer par ceux qui arrivent du continent. En 1617, la tour est gardée par deux torréggiani équipés de mousquets payés par la population de Brandu. En 1666, elle compte également trois hommes du village qui effectuent des gardes.

Comme la plupart des tours du littoral, elle est gérée par les autorités militaires françaises, après 1796. Le 14 novembre 1857, en exécution du décret impérial du 4 avril 1857, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines. Donnée comme complètement rasée, l'emplacement sera ensuite vendu par le Domaine à la fin du siècle.

LA TOUR DE L'ISULELLA : Située sur la commune de Pietrosella et sur la presqu'île d'Isulella près de la Punta di e Sette Nave, cette tour génoise de 11 mètres de haut a été construite en 1608. En 1617, elle est tenue par trois hommes pris sur la garnison d'Ajacio. En 1715, la tour n'a plus d'utilité et elle est abandonnée. En 1857, elle est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par le Génie Militaire. La tour de l'Isulella a été rénovée en 1970 et inscrite aux monuments historiques par arrêté du 04 août 1992.

LA TOUR DE L'OSSE (ou torra del'osso ou torra di Losse) : Autrefois nommée torra dell'Aquila, la tour de L'osse est une tour génoise ronde du XVIème siècle située sur la commune de Cagnanu. Cette tour doit son nom au fait qu'on ait découvert des squelettes dans ses fondations où était ménagée une citerne. Construite en 1520 avec la participation financière de toutes les communautés du Cap Corse, elle fait partie des dix tours que comptait le Cap Corse en 1530. En 1910, la tour est mise en vente aux enchères publiques par l'État.

Aujourd'hui propriété de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse, l'édifice est inscrit Monument historique par arrêté du 17 décembre 1926..

LA TOUR DE LOZZARI : La tour de Lozzari est une tour génoise en ruine située sur la commune de Belgodère. Seule sa base a survécu. Elle se trouve sur le promontoire à 32 mètres d'altitude. Sa construction a été décidée vers 1573 ; elle est l’œuvre, comme d’autres tours de Balagne, du maître maçon Angelo Aicardo. Au cours de l’été 1584, elle est endommagée lors d’une attaque par des « Turcs » de la flotte d’Alger. Elle est alors réparée à peu de frais. La tour de Lozzari est aujourd’hui ruinée sur deux tiers de sa circonférence et presque sur la moitié de sa hauteur. L’intérieur était totalement comblé par des décombres qui formaient un vaste cône du côté est. La tour est bâtie en majeure partie en blocs de granit sans doute local. Toutefois, de nombreux gros galets de serpentine ont aussi été utilisés.

LA TOUR DE LUMIU (appelée aussi tour Lomellini) : La tour de Lumiu, au pied du mont Bracajo, se dresse au au-dessus du village. Cette tour d'habitation en pierre de taille, entièrement restaurée par son propriétaire, date de 1575.

LA TOUR DE LURI (appelée aussi tour de Sénèque) : La tour de Luri date du XVIème siècle. Édifiée sur un piton rocheux à 564 m d'altitude, la tour est prise aux génois par les Français en 1557. La tour domine l'ancien couvent Saint-Nicolas qui fut utilisé comme école dans les années 1970 puis transformé en gîtes (Les Gîtes Sénèque).

Protégée depuis 1840, la tour est classée Monument historique.

LA TOUR DE LUZZIPEU (ou torre mozza) : La tour de Luzzipeu se trouve sur la commune de Calenzana, au lieu-dit Luzzipeu, village rasé par les turcs au XVIème siècle et à moins de deux km de la torre truccia. La Torra Mozza correspondait directement avec sa consœur par feux. Elle a été construite au XVIe siècle par les génois lorsque ceux-ci ont mis en place un système de défense. Au XIXe siècle, le Prince Pierre-Napoléon Bonaparte construisit son lieu de résidence sur le terrain des ruines de la Torre Mozza.

LA TOUR DE MACINAGHJU : Cette tour, aujourd'hui disparue, était située sur la marine de Roglianu. Sa construction a été décidée vers 1530 par les habitants des communes de Roglianu et de Tominu. En 1617, ce sont deux habitants de Meria qui en assurent la garde aux frais de la communauté. A partir de 1759, la tour est au centre des combats qui opposent les Corses et les Génois. En 1765, elle est abandonnée par les Génois qui la détruisent partiellement avant de se retirer. La tour se trouvait probablement à l’embouchure du ruisseau de Gioielli sur la partie sud du port actuel.

LA TOUR DE MARAGHIU (Ou tour de Calcinaghju) : Cette tour qui se trouve en haut de Maraghju, à 36 kms au sud de Calvi, sur la commune de Galeria, dans la vallée du Marsulinu, a été construite par les génois en 1552. La tour, qui mesure 19 mètres de circonférence, était destinée à défendre la côte des incursions sarrazines.

Elle n'est plus aujourd'hui qu'une ruine dont on ne distingue que la base.

LA TOUR DE MATA : Mata, qui se trouve sur la commune de Luri, a été détruit par les Sarrazins au cours du XVIème siècle. En partie reconstruit mais victime de son isolement, il a été définitivement abandonné au XVIIIème siècle. Il ne reste aujourd'hui que des murs de pierre en partie effondrés et un morceau de tour carrée qui devait jadis assurer la défense du hameau.

LE FORT DE MATRA : La construction du fort de Matra (ou fort d'Aléria) remonte à la période Génoise du XIVème siècle. Un escadron de cavalerie y était affecté, avec pour mission de surveiller les territoires de l'arrondissement, la côte orientale et la région des étangs côtiers. Son importance militaire dérivait de sa position stratégique, au sommet d'une colline surplombant la plaine environnante. Utilisé comme déport d'armes, il fut en partie détruit par les Corses en 1729. Reconstruit, il accueillait en mars 1736 le roi Théodore de Neuhoff . Le fort est ensuite devenu la propriété de la puissante famille Matra, dont Marius Emmanuel, partisan des génois, fut l'un des plus farouches opposant de Pascal Paoli. Il fut tué le 28 mars 1757.

Le fort Matra est classé monument historique depuis 1962 et est la propriété du département de la Haute Corse depuis 1979. En 1963, les environs du fort ont fait l'objet de fouilles archéologiques sur le site antique d'Alalia (Aléria).

LA TOUR DE MERIA (ou tour de la marine) : La tour génoise de Meria, située à la marine de Meria, date du XVIème siècle.  En 1617, elle est gardée par deux hommes aux frais de la communauté. Vers 1761, la tour est occupée par les troupes de Pascal Paoli. En assez bon état, la tour ne présente cependant pas un grand intérêt notamment en raison d’une restauration maladroite..

Au village de Meria, se trouve une belle maison avec son pont-levis, "U Palazzu" qui a été restauré en 1975.

LA TOUR DE MICALONA (appelée aussi tour de l'Abbadia, de Falcunaghja, de Leccia Baiaccia) : La tour de Micalona a été construite vers 1597 près de Serra di Ferru sur le Pianu di Taravu malgré l'opposition des habitants d'Olmetu qui ne veulent pas participer aux dépenses. Ce sont les seigneurs d'Istria qui sont chargés de son entretien et de sa garde assurée par trois hommes.

La tour de Micalona est aujourd'hui une propriété privée située sur la commune d'Olmetu. Classée au titre des monuments historiques elle a fait l'objet d'une restauration importante et a été entièrement transformée en habitation de location estivale.

Le 13 février 2019, un incendie, d'origine criminelle a détruit entièrement l'intérieur de la structure en bois de la tour.

LA TOUR DE MIOMU : La tour de Miomu, située sur la commune le scalu à Santa-Maria-di-Lota, date du XVème siècle.En 1561, le gouverneur Gasparo Cattanéo passe un accord avec les population de la piève de Lota pour entreprendre la construction des tours de Miomu et de Grisgione. En 1617, la tour est gardée irrégulièrement par deux torreggiani et entretenue par la pieve. En 1724, la tour n'est plus utilisée que pour la surveillance des lieux environnants car on y trouve de nombreuses cantines pour stocker le vin à l'exportation.

En bon état de conservation, la tour est inscrite Monument Historique par arrêté du 14 février 1927.

LES TOURS DE MORSIGLIA : La commune de Morsiglia compte 6 tours et 8 hameaux. Au XVème siècle, les habitants du Cap Corse élèvent trente-deux tours pour se protéger. Ces tours de guet sont souvent rondes. Celles de Morsiglia sont carrées, édifiées par des notables. La plus esthétique, située en haut du village, au lieu-dit Pianasca est la tour de Saint-Jean. Elle a 16 mètres de haut et des murs décorés de trous de boulin. La tour  fait partie des quatre qui protégeaient le hameau de Pecurile. Haute de seize mètres, elle est couronnée de mâchicoulis soutenant une terrasse. Le tout est construit en moellons de schiste liés par de l'argile. La porte donne sur une terrasse aménagée plus tardivement.

La tour, devenue propriété privée, est inscrite à l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 30 janvier 1990.

LA TOUR DE MORTELLA : Cette tour génoise de 17 mètres de haut, construite sur trois niveaux et située dans les Agriates sur la commune de Saint Florent, a été construite de 1554 à 1555 par l'Amiral Andrea Doria. Elle a assurer pendant deux siècles et demi un rôle de surveillance et de protection primordial en ces temps tourmentés de l'histoire de la Corse. En 1666, sept personnes en assuraient la garde : un « Capo » (chef), un bombardier et cinq soldats. En 1760, la Mortella est bombardée et prise au génois par les troupes paolistes.

En février 1794, la tour est de nouveau assiégée et bombardée durant 48 heures par les troupes anglaises dont les navires mouillent dans la baie de Saleccia. Impressionné par la solidité de l'édifice, l'Amiral anglais Nelson, fit construire plusieurs tours identiques , encore visibles aujourd'hui, sur les côtes anglaises et irlandaises, baptisées Mortello Towers. Seule une façade de la tour de Mortella qui est propriété du Conservatoire du littoral, a pu être restaurée et inscrite sur la liste des monuments historiques depuis 1991.

LA TOUR DE NEGRU : Construite en 1559 à l’initiative de la communauté d’Olmeta di Capucorsu, la tour de Negru se trouve sur la petite plage de galets noirs du même nom. En 1617, la garnison de la tour était composée de deux hommes payés en "pains" par la communauté et la garde n'était assurée que la nuit. L’édifice construit sur deux niveaux, d'une hauteur de 10 mètres, est demeuré intact de sa base à la terrasse.  Seuls quelques mâchicoulis ont disparu. Cette tour a fait l’objet d’une restauration.

LA TOUR DE NONZA : La tour de Nonza est ici rappelée pour mémoire car sa construction n'est pas de l'époque génoise mais paoline. En effet , cette tour carrée, construit en pierre et en schiste sur un rocher qui domine la mer et le village de Nonza a été construite en 1757 à la demande de Pasquale Paoli afin de surveiller l'entrée du golfe de St Florent. Cette tour carrée a remplacé un édifice précédant qui était le château de la branche de la famille Gentile de Nonza ruiné par les troupes génoises.

LA TOUR D'OLMETU : La tour d'Olmetu est une tour génoise en ruine située sur le promontoire de Punta di Caniscione.sur la commune de Monacia-d'Aullène. Elle dépendait de la juridiction de Bonifacio et a été édifiée à la fin du XVIème siècle, dans le cadre de la politique de développement de la pêche du corail sur la côte sud-ouest et non plus, comme les tours précédentes érigées au début du siècle, dans le cadre de la défense du littoral contre les Turcs. Comme les autres tours voisines, elle joua un rôle stratégique au début du XVIIIe siècle en tant que poste avancé de la citadelle de Bonifacio. Cette tour de granit, de plan circulaire, est privée de l’habituelle couronne de mâchicoulis. Elle offre en revanche une défense renforcée du côté sud avec une bretèche surplombant sa porte d’accès, située au-dessus du cordon. L’espace intérieur a été divisé en deux niveaux. Au premier se situent la cheminée et une citerne. Une échelle donne accès au deuxième étage. La sortie de l’escalier est couverte d’une guérite. A sa gauche se trouve une bretèche couverte. Le parapet comportait des créneaux et les merlons étaient percés chacun de meurtrières carrées et ébrasées.

LA TOUR D'OMIGNA : La tour d'Omigna construite entre 1605 et 1606 sous la direction de Giacomo della Piana est une tour génoise en ruine située sur la commune de Carghèse. C'est une tour ronde de douze mètres de haut, à deux niveaux avec terrasse, construite à l'extrémité de la punta d'Omigna durant la seconde moitié du XVIème siècle. Elle faisait partie de la terre dite des quatre tours et fut construite par les populations de Paomia, Revinda et Salona, réfugiées à Rennu.

Autrefois appelée tour de Paomia, la tour d'Omigna a été le 27 avril 1731, le dernier retranchement pour 127 Grecs attaqués par 2 500 Corses révoltés. Après trois jours de siège, ils réussissent à se dégager et à rejoindre leur famille à Ajaccio. La tour d'Omigna est classée monument historique par arrêté du 8 mars 1991.

LA TOUR D'ORCHINU : La tour d'Orchinu est une tour génoise en ruine située à une altitude de 172 mètres sur le promontoire de Punta d'Orchinu sur la commune de Carghjese. Elle a été construite en 1606 malgré les fortes réticences des population des pievi environnantes. En 1617, la tour est occupée par trois hommes (un chef et deux soldats) de la garnison d'Ajaccio. Comme la plupart des autres tours littorales, elle est gérée par les autorités militaires françaises après 1796.

En 1857, en exécution du décret impérial du 04 avril, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par le Génie militaire.

LA TOUR D'ORNETU : Cette tour carrée du XVème siècle, située au centre du hameau de l'Ornetu a été restaurée et transformée en habitation. L'Ornetu compte également une autre maison forte dénommée tour de Piazzale.

LA TOUR DE L'OSTRICONI (dite aussi tour de Porraghjola : Cette tour dominait une des plus belles plages de Corse. Cette tour de l'Ostriconi semble avoir été construite en 1573 au frais des communautés de la pieve de Pietralba. En 1617, elle est gardée par un seul homme payé en nature par les habitants de Palasca. Depuis 1724, la tour qui ne semble plus avoir eu d'utilité est abandonnée. Aujourd'hui, il n'en reste plus qu'un tas de pierre.

LA TOUR DE PAGANOSA : Construite en 1606, la tour Paganosa, domine le village de Castifao. Cette maison-tour génoise à deux étages avait une plate-forme de guet. Elle a été détruite par un incendie au siècle dernier. En contrebas se situe une grande maison dite "la caserne", également ruinée qui avait été utilisée par les Génois en 1635. Deux autres tours auraient existé à Castifao.

LA TOUR DE LA PARATA (dite aussi tour de Sanguinare di Terra) : La tour de La Parata est une tour génoise en ruine située sur la commune d'Aiacciu, sur la côte ouest de la Corse. La tour se trouve à une altitude de 55 mètres sur un promontoire rocheux, la pointe de la Parata, au nord-est de l'archipel des Îles Sanguinaires. La tour a été construite en 1550-1552 par Giacomo Lombardo agissant pour le gouvernement de l'Office de Saint-Georges. En 1617, la tour est occupée par trois soldats pris sur la garnison d'Ajaccio. En 1649, le chef de la tour Agostino Ansaldo signale aux autorités le mauvais état de l'édifice et sa pauvreté en armement.

LA TOUR DE PELUSELLA (appelée aussi tour de Perusella ou tour provenzale) : Cette tour génoise est bâtie sur la marine d'Appietto au lieu dit Portu Provenzale, sur le col de Petraviva à la pointe nord-ouest du golfe de Lava. Sa construction qui date de 1582 a été voulue et décidée par les populations de Cinarca, d’Appiettu, de Coggia et par les autorités génoises. En 1617, la tour est gérée par Mario Ponte et ses associés qui prélèvent pour sa garde des taxes sur le bétail. En 1666, la tour est désarmée et en 1687, elle est abandonnée malgré les protestations de la population pour sa remise en état.

LA TOUR DE PETRA NERA : Cette tour, aujourd'hui complètement disparue était située sur la marine de Petranera, commune de San Martinu di Lota. Construite et achevée entre 1578 et 1580, elle a été financée par les habitants de la piève de Lota. Lors d'une visite des autorités en 1662, la tour n'est pas défendue. En 1708, elle est à l'abandon et n'a ni échelle ni porte. Réparée, elle reste sans artillerie mais sa garde en est assurée par quatre hommes payés par la communauté. En 1880, la tour apparaît encore debout mais partiellement détruite.

LA TOUR DE PINARELLU : La tour de Pinarellu est une tour génoise située sur la commune de Zonza. Achevée en 1591, elle fait partie des huit tours de la juridiction de Bunifaziu. Elle a dû être restaurée peu après l’incursion turque de 1703. Son originalité vient de ce qu’elle est, avec la tour de Porto, la seule tour carrée du sud. C’est un ouvrage de plan carré présentant un léger fruit à partir du cordon qui se situait au milieu de l’édifice et dont il ne subsiste que des fragments dans l’élévation Est. La terrasse qui la domine est ceinte d’un parapet et comporte une guérite dans l’angle sud-est. Dans l’élévation Sud, la porte au-dessus du cordon est devenue une large brèche. A l’intérieur, les planchers ont disparu. L’appareil de blocs de granit est percé, dans toutes les élévations, de trous de boulins.

LA TOUR DE PINU (ou tour de Scalu, ou encore tour San Francescu) : C'est une des premières tours ronde édifiées au début du XVIème siècle sur une petite colline surplombant la marine de Scalu.

Elle est aujourd'hui partiellement ruinée.

TOUR DE PORTICCIOLU (ou Tour de Cagnanu) : Cette tour, aujourd'hui entièrement rasée, était située sur la marine de Cagnanu et dominait le petit port Porticciolu où se trouvaient de nombreux magasins. En 1617, sa garde était assurée par deux hommes de Cagnanu payés par la communauté. En 1724, elle correspond avec la tour de Zenopito à Capraîa. Après la conquête de 1796, la tour est gérée par les autorités militaires Françaises.

Le 14 novembre 1857, en exécution du décret impérial du 4 avril 1857qui affecte au service des Ponts et Chaussées les anciennes tours, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par les chefs du Génie militaire.

LA TOUR DE PORTO : La tour de Porto a été construite en 1552. Elle se situe à 45 mètres d'altitude sur un rocher dominant l'embouchure du golfe de Porto. En 1617, la tour est gardée par trois hommes pris sur la garnison de Calvi. Elle est équipée d'un canon de cinq arquebuses et de deux mousquets. Après 1756, la tour passe aux mains des paolistes. A partir de 1796, comme la plupart des autres tours du littoral, elle est gérée par les autorités militaires françaises.

La tour de Porto, aujourd'hui propriété du département de la Corse-du-Sud, est protégé et classé aux Monuments historiques par arrêté du 22 juin 1946. Son entrée est payante et accueille une exposition sur les fortifications des rivages corses.

LA TOUR DE PRUNETE (ou tour de Scalu Vecchiu) : Cette tour génoise, située sur la commune de Cervioni a été construite vers 1580 par l'entrepreneur Giacomo Compiano. En 1580, la tour passe  sous la direction du Bastiais Pietro Giovanni Casella. En 1617, la garde de la tour est assurée par deux soldats de la garnison de Bastia. Abandonnée vers 1670, la tour est de nouveau occupée par un habitant d'Ortale d'Alisgiani et son fils qui en obtiennent la garde pour six ans moyennant travaux. En 1756, le commissaire général Doria décide de laisser la tour aux mains des paolistes considérant qu'elle est indéfendable car en mauvais état et dépourvue d'une citerne. Pascal Paoli la fera remettre en état. Inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel en 2003, elle a été transformée depuis en maison à usage d'habitation pour la location estivale.

LA TOUR DE PUNTA D'ARCU : La construction de cette tour carrée aujourd'hui oubliée, a été ordonnée par le commissaire général Nicolo Grimaldi en 1574. La tour se trouve sur la commune de Borgo, au lieu dit Punta d'Arcu, un bord de mer inhabité au sud de l’étang de Chiurlinu, sur l'antique site de la colonie romaine de Mariana. Les communautés de Vignale, Borgo et Lucciana sont donc appelées à un effort financier en vue de cette construction dont l’urgence est reconnue comme vitale en raison des invasions barbares fréquentes. En 1575, la tour tombe en ruine et d'importants travaux sont enfin réalisés en 1585. En 1617, la tour est gardée par deux soldats pris sur la garnison de Bastia. En 1761, les Génois la font sauter pour éviter qu'elle ne tombe aux mains des Paolistes.

LA TOUR DE ROCCAPINA : Surplombant la plage du même nom et situées sur la commune de Sartène , on aperçoit une tour posée sur un éperon rocheux. Cette tour génoise encore debout mais en mauvais état qui date du XVIIème siècle s'élève sur trois niveaux traditionnels : base aveugle, étage percé d'une porte, et terrasse. Les mâchicoulis de la couronne sont remplacés par des bretèches. A l'intérieur, la pièce du premier étage est couverte d'une coupole. Un puits descend dans la citerne. Sur la terrasse, la guérite d'escalier a disparu. La tour est inscrite Monument historique. Son édification est projetée dans un document de 1573 qui dresse le programme de la dernière tranche de construction des tours du littoral. La tour n'était plus gardée au début du XVIIIème siècle.

Le lion de Roccapina : Le fortin qui couronne la tête du lion, vestige d'une enceinte fortifiée médiévale, n’est plus qu’une ruine posée su un rocher que la nature a sculpté pour lui donner la forme d'un lion. 

 

LES TOURS DE ROGLIANU : Rogliano ne compte pas moins de six tours, dont deux ruinées et une forteresse :

- LA TOUR DE LA PAROCCHIA (ou tour Franceschi) : C'est une tour ronde, bâtie au XVème siècle. En très bon état, elle se dresse au centre du hameau de Bettolacce. Propriété d'une personne privée, l'édifice fortifié est classé Monument historique par arrêté du 4 novembre 1935.

- LA FORTERESSE SAN COLOMBANU : Ce château médiéval ruiné est situé à environ 150 mètres au sud-ouest du hameau de Vignale, sur une petite crête à 357 mètres d'altitude, dominant tous les environs. Appelée aussi Castellacciu San Columbanu, il a été construit à la fin du XIIème siècle sur l'emplacement d'un ancien ermitage du même nom créé au VIIème siècle.

 

- LA TOUR BARBARA ou tour du Cap, appelée aussi tour San Colombanu ou Tour Barbara du nom de Barbara Da Mare, fille de Giacomo Santo II, est une tour carrée du XVIème siècle. située au hameau de Vignale. La tour est aujourd’hui une propriété privée.

- LA TOUR DE QUERCIOLI : Le hameau de Quercioli, situé au nord-ouest de Bettolacce est dominé par une tour carrée aujourd'hui ruinée. Il possède une autre tour génoise ronde en très bon état ainsi qu'une chapelle du XVIIème siècle dédiée à San Roccu.

- LA TOUR D'OLIVO : Olivu, situé à l'ouest de Bettolacce, est pourvu de deux tours carrées, l'une en ruine, l'autre habitée est "enchâssée" entre deux maisons.

LA TOUR DE SAGONE : La tour génoise de Sagone est donnée pour construite à la fin du XVIème siècle, à la même époque que les tours d' Omigna, Orcinu, Cargèse et Capu Rossu. Cette tour de guet littorale est située à l'ouest de l'anse ou baie de Sagone sur la commune de Vico. Le 21 avril 1763, la tour de Sagone qui domine Scala di Savona (port de Sagone), gardée par les Génois pour protéger le transport des bois d'Aitone, est attaquée et prise par les Corses. Le 1er mai 1811, une escadre anglaise attaque trois navires français embossés au fond de la baie de Sagone. De l'artillerie était installée sur la plate-forme supérieure de la tour et une batterie construite à ses pieds. Après moins de deux heures de combat, les salves anglaises ont eu raison de la résistance française. La tour n'a pas subi de dégâts lors de cette bataille.

La tour de Sagone est donnée comme en bon état de conservation et est inscrite Monument historique.

LA TOUR SAINT-JEAN : Au 15e siècle, époque à laquelle les Caporali, représentant des communes, s'entredéchirent, les habitants du Cap Corse élèvent trente-deux tours pour se protéger. Ces tours de guet sont souvent rondes. Celles de Morsiglia sont carrées, édifiées par les notables pendant la période de transfert de souveraineté de Pise à Gênes. La tour de Saint-Jean fait partie des quatre qui protégeaient le hameau de Pecorile. Haute de seize mètres, elle est couronnée de mâchicoulis soutenant une terrasse. Le tout est construit en moëllons de schiste liés par de l'argile. La porte donne sur une terrasse aménagée plus tardivement.

La tour Saint-Jean est aujourd'hui une propriété privée.

LA TOUR DE SALECCIA : La décision de construire cette tour a été prise en 1579 mais son édification n'a eu lieu qu'en 1583. Cette tour génoise en ruine dont il ne reste que la base, est située à la pointe de Saleccia sur la commune de Monticellu. En 1617, la tour était gardée irrégulièrement par deux hommes payés en denrées alimentaires par la population de Speloncatu.

Au cours du XVIème siècle plusieurs tours ont été érigées sur le littoral balanin (Caldanu, La Pietra, Pianosa, Lozari, Spanu) par la République de Gênes pour endiguer les attaques des pirates de Barbaresques.

LA TOUR DE SAN BENEDETTU (ou tour de Cala Rossa) : La tour de San Benedettu qui à été construite vers 1590 est une tour génoise située sur la commune de Lecci à la Punta di Benedettu, au nord du golfe de Porto Vecchio. En 1617, elle compte une garnison de 3 hommes. En 1650, la tour est attaquée et brûlée par les Turcs en même temps que celles de San Cipriano et de Fautea. Après 1796, la tour est gérée par les autorités militaires françaises. En 1857, elle est remise par décret au service de l'Enregistrement et des Domaines par le chef du Génie militaire. Les vestiges de cette tour se trouvent sur une propriété privée.

LA TOUR DE SAN CIPRIANU : Dominant le golfe de Porto Vecchio, la tour de San Ciprianu est une tour carrée construite vers la fin du XVIème siècle. Vers le milieu XVIIème siècle, elle est attaquée par les Turcs. Les défenseurs sont capturés et l'édifice est brûlé en même temps que les tours d'Isola dei Corsi (Pinarellu) et de de Fautea. En 1617, la tour compte une garnison de trois hommes. En 1724, elle est donnée comme tour d'État. La tour est composée d'un étage et d'une plateforme avec une citerne à la base, le tout à demi ruiné.

Par arrêté du 24 janvier 1995, la tour est inscrite aux Monuments Historiques.

LA TOUR DES SANGUINAIRES (ou tour de Sanguinare di Mare) : Cette tour se trouve sur l'île dite de Mezzu mare. Sa construction, demandée d'ailleurs par les ajacciens, a été motivée par les attaques répétée des Turcs qui viennent s'y installer régulièrement en faisant de nombreuse prises sur la population des environs. Construite vers 1590, sur le principal îlot des Sanguinaires, elle a été financée en partie par les habitants de la seignerie de La Rocca.

 En 1597, la tour, que l'on appelle "le fort", est dotée d'une citerne,d'une église et d'une plus petite tour. En 167, 6 soldats pris sur la garnison d'Aiacciu en assurent la garde. En 1672, lors d'une visite, on constate que la tour, qui a pris la foudre, est en mauvais état. En 1724, cette tour, qui domine un petit port, est donnée comme tour d'Etat. On y trouve encore 5 soldats.

LA TOUR DE SAN PELLEGRINU : A 1,3 km au nord de l'embouchure du Fium'altu, s'élève la tour génoise de San Pellegrinu. Cette tour, dont il ne reste que la base, est située sur la commune de Penta Di Casinca et date du milieu du XVIème siècle.

En 1582, le génois Gregorio Carmandino, chargé d'inspecter les tours érigées sur la côte est de l'île, entre Solenzara et Bastia, signale qu'elle est équipée d'une arquebuse à mèche et d'un fauconneau. En 1760 elle sera complétée de fortifications entourées d'un fossé. En 1761, le gouvernement de Gênes, soucieux de renforcer la défense de cette place menacée par les troupes du général Pascal Paoli, charge l'ingénieur Pierre de Cotte de l'élaboration de nouveaux plans. Ce projet ne sera pas exécuté, Gênes décidant en 1762 de miner le fortin afin qu'il ne tombe pas aux mains des "rebelles".

LA TOUR DE SANT'AMANZA (ou tour de Capicciolu) : La tour de Sant'Amanza est une tour génoise construite à une hauteur de 125 mètres sur la pointe de Serra di Capicciolu en 1620 à la demande des anciens de Bonifacio. En 1724, cette tour qui domine un petit port est donnée comme tour d'État. On y trouve un chef et deux soldats. Le 14 novembre 1857, en exécution du décret impérial du 04 avril 1857 qui affecte au service des Pont et Chaussées les anciennes tours, la tour de Sant'Amanza est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par les chefs du Génie militaire. Elle est donnée comme composée d'un étage, d'une plateforme avec une citerne à la base, le tout tombant en ruine.

LA TOUR DE SANTA MARIA : La tour génoise de Santa Maria Della Chiapella a été construite en 1548 sur des rochers affleurant la mer. Sa situation géographique, au bout du Cap Corse, lui a conférée un rôle historique important, lieu de nombreux échanges et rencontres avec les turcs. Elle fut partiellement détruite en 1794 suite à une attaque de la flotte anglaise dirigée par Nelson. Alors que la façade Nord de la tour est totalement effondrée, sa façade Sud, ainsi que la guardiola au sommet, sont en excellent état. Compte tenu de cet effondrement partiel, la structure interne de la tour se révèle parfaitement sous certains angles.

La tour qui appartient à la Collectivité Territoriale de Corse et est inscrite Monument Historique depuis 1991 et a été consolidée pour éviter son effondrement.

LA TOUR DE SANTA SEVERA : Située sur la marine de Luri, cette tour aujourd'hui disparue, avait été construite vers 1550. Après les guerres Franco-Turcs, la tour est gérée par les habitants de Luri. En 1584 et 1587, la tour e et pillée par les turcs. En 1617, elle est gardée par deux hommes de Luri payés par la communauté. En 1713, la tour est très abîmée et considérée comme pratiquement inhabitable. Quelques améliorations y sont apportées. En 1724, elle est encore gardée par la population. En 1857, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines 

LA TOUR DE SCALU (ou tour Fabiani) : La tour du Scalu tient son nom de cette famille de notables qui la fit construire au XVIIème siècle sur un terrain lui appartenant. Cette tour existait bien avant la construction du port de L’Île-Rousse par Pascal Paoli et servait à entreposer les récoltes. Plus tard, elle a servi à entreposer du sel qui arrivait des salines provençales. Le sel permettait alors de percevoir une recette fiscale importante : la gabelle. Le 5 avril 1731, la tour est prise par les Corses en révolte contre Gênes. Paoli la fit consolider pour protéger le Palazzu. Mais la tour, reprise par les troupes françaises le 25 mai 1769 est  réquisitionnée et devient la poudrière militaire. Le 2 août 1778, la foudre frappe la tour poudrière et provoque une gigantesque explosion, détruisant une partie du quartier. La tour fut reconstruite, réduite de deux mètres, pour servir à nouveau de poudrière.

En 1900, les bâtiments militaires sont rachetés par la municipalité. En 1943, la tour sert peu de temps de prison pour des détenus soupçonnés de collaboration. Restaurée en 2012, elle a servi de salle d’exposition de vestiges découverts lors de fouilles archéologiques sous-marines.

LA TOUR DE SENETOSA : La tour de Senetosa, située sur la commune de Sartène, a été construite tardivement, au début du XVIIème siècle pour protéger le cap du même nom. Elle est de plan circulaire, recouverte d’enduit et entourée de 8 mâchicoulis espacés d’un intervalle régulier. Comme toutes les tours génoises de Corse, elle se compose de deux niveaux et d’une terrasse : le premier niveau contient une citerne recueillant les eaux de pluie et le second niveau la salle de vie des gardiens. Un escalier intérieur permet d’atteindre la terrasse d’observation entourée de mâchicoulis.

LA TOUR DE SISCU (ou Caaiuola, Porraggiola, Torricella) : Cette tour construite vers 1550, était située sur une éminence rocheuse sur la plage de Siscu. En 1558, la tour passe sous contrôle français. En 1569, les populations de Siscu et de Pietracorbara demandent à ce qu'elle soit reconstruite ou tout au moins réparée car elle a été détruite par les français. en 1617, la tour est gardée par deux habitants de Siscu auxquels viendront s'ajouter trois hommes supplémentaires pour en renforcer la surveillance. En 1796, elle est gérée par les autorités militaires françaises. Le 14 novembre 1857, la tour est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines.

De la Tour de Siscu, il ne reste que des ruines, à peine visibles sur la falaise qui domine, à 30 m d’altitude, la route de Cap entre la sortie Nord de la marine de Siscu et le site du Manoir Santa Catalina.

LA TOUR DE SPANU : La tour de Spanu est une tour génoise en ruine située sur la commune de Lumiu. Elle se trouve sur le promontoire de Punta Spanu à une hauteur de 25 mètres au-dessus de la mer. Seule la partie inférieure de la tour est encore visible. La tour semble avoir été construite vers 1530. En 1617, la tour de Spanu est détruite et la population d'Occi emploie un gardien qu'elle rémunère en "pains". En 1724, la tour est signalée comme détruite en partie. En novembre 1857, elle est remise au service de l'Enregistrement et des Domaines par les chefs du Génie militaire.

LA TOUR DE SPONSAGLIA (ou tour de La Rondinara) : La tour de Sponsaglia est une tour génoise construite en 1617 et située à la frontière entre les communes de Bonifacio et de Porto-Vecchio. Elle est alors gardée par trois hommes. En 1640 la tour est attaquée par les Turcs qui s'en emparent ainsi que de ses défenseurs. En 1724, la tour est signalée comme en mauvais état et donnée comme tour d'Etat.

La tour de Sponsaglia, comme la plupart des autres tours littorales, est gérée par les autorités militaires françaises au lendemain de 1796. Il n'en reste aujourd'hui que la base.

LE FORTIN DE TIZZANU : Au hameau de Tizzanu, commune de Sartène, à partir d'une tour génoise édifiée au XVIème siècle s'est déployée, dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle, à la demande de l'intendant de Corse, une enceinte cantonnée de quatre tours circulaires. A l'intérieur de cette enceinte court un chemin de ronde. L'accès à cet ensemble fortifié est commandé par une porte surmontée d'un linteau monolithe, percée dans le mur d'enceinte. Le fortin ruiné de Tizzanu défendait l'entrée de la Cala di Tizzanu, un petit port abri pour les pêcheurs locaux.

Situé aujourd'hui sur une propriété privée, le fort est inscrit au titre des Monuments historiques.

LA TOUR DE TOGA (dite aussi tour des Minelli) : La tour de Toga a été construite vers 1580 sur la marine de la piève de Pietrabugnu à la suite d'un accord des communautés des pièvi de Pietrabugnu et de Cardu et les travaux ont été financés par la levée d'une nouvelle taxe. En 1656, la tour qui sert surtout pour la surveillance des cultures n'est gardé que par une seule personne choisie parmi les habitants. En 1724, la tour, qui n'a plus d'utilité est abandonnée.

De nos jours, il ne subsiste plus aucune trace de cette tour.

LA TOUR DE TOLLARE : Cette tour construite en 1573 est située tout au bout du Cap-Corse en face de l'île de la Giraglia dans le petit village de Tollare. La base de l’édifice est quasiment dans l’eau. De par sa situation, sur une pointe rocheuse, elle occupait une position militaire stratégique en Méditerranée. Cette tour de guet et communiquait avec les tours en vue de la Giraglia et d’Agnellu. Jusqu'en 1930, la tour de Tollare comportait deux niveaux et se terminait par une terrasse coiffée de mâchicoulis et équipée d’une guardiola.

Aujourd'hui, la tour est en bon état mais elle a fait l’objet dans les années 1970 d’une rénovation maladroite. Crépie au ciment, sa partie supérieure n’a pas été reconstituée, ainsi elle n’a pas retrouvé son aspect d’antan.

LES TOURS DE TOMINU : Sur la commune de Tominu, au hameau de Poghju, deux tours ont été édifiées aux XVIème et XVIIème siècle  afin que la population puisse se défendre contre les pirates barbaresques qui razziaient les côtes de l'île. Des feux allumés sur les terrasses sommitales permettaient de signaler, d'une tour à l'autre, l'approche de leurs navires :

. La tour ronde, au centre du hameau mesure 12 mètres de haut et est en bon état de conservation.

- La tour carrée qui mesure 11 mètres de haut a été restaurée et transformée en habitation.

Un passage en voûte rejoint les deux tours.

LA TOUR DE TRUCCIA (appelée aussi tour d'Amandolella ou turraccia) : Cette tour construite vers 1549 est située dans un lieu abandonné au nord de Galeria, sur la commune de Calenzana, au lieu dit Torra Mozza. C'était une tour de défense génoise qui protégeait la plaine de Fiuminale et de Marconcellu. En 1724, elle est signalée comme en partie détruite. De ses 301 mètres de haut qui dominent le château de Luzzipeu, il ne reste plus que des ruines, sur les falaises abruptes au-dessus de la mer.

En ce qui concerne la torra mozza, celle-ci est décrite comme un simple magasin et n'avait aucune fonction de guet.

LA TOUR DE TURGHIU (ou tour de Capu Rossu) : La tour de Turghju est une tour génoise construite en 1608. Elle est située sur la commune de Piana et se trouve à une altitude de 330 mètres au sommet de la pointe du Capu Rossu qui forme la limite sud du golfe de Porto. Le sommet de la tour est accessible par un escalier extérieur qui mène à une salle, puis par un autre escalier intérieur très étroit, dégradé et sombre, qui mène à la plate-forme du sommet de la tour.

Considérée comme abandonnée depuis 1715, cette tour, est aujourd'hui ruinée.

LA TOUR DE VECCHIAIA : Cette tour été située à 5 km au nord de San Fiurenzu, à la punta Vecchiaia. Son emplacement n'est plus visible aujourd'hui. Édifiée en 1580 après la guerre de Sampiero, sa construction est financée par les communautés environnantes sauf par Barretali qui possède sa propre tour. Son entretien était assuré par un droit d'anctrage. En 1604 la tour est visité par les autorités qui constatent qu'elle est en très mauvais état et font exécuter d'importants travaux. En 1617, trois soldats composent la garnison de la tour. En 1708, sans échelle et sans porte, la tour semble abandonnée et elle n'est plus gardée par la population. En 1724, elle n'a plus aucune fonction.

En 1942, elle n'est pas comprise dans l'inventaire des bâtiments car elle demeure introuvable.

LA TOUR DE LA VETRICE : Édifiée sur les hauteurs de Cardu au XIIIème siècle, la bâtisse a été le siège de plusieurs épisodes de l’histoire insulaire. Cette tour fut le témoin d'affrontements entre corses et génois au cours du XVIème siècle. La Vetrice est située non loin du cimetière génois, nommé ainsi car datant de la période ou seules les familles d'origine génoise s'y faisaient inhumer.

De nos jours encore, les descendants de ces familles y ont leur dernière demeure. Un particulier, qui l’a acquise à la fin des années soixante-dix, l’a restaurée et l’occupe aujourd’hui.

LA TOUR DE VIGNALE : La construction de la tour de Vignale fait partie des obligations faites à Bartolomeo Invrea et à son représentant Bartolomeo Cibo Peyrano en échange de terres. Construite vers la fin du XVIème siècle sur la commune de Ghisonaccia, la tour est déclarée non gardée, hors d'usage et détruite en 1617 malgré les protestations des populations qui rappellent qu'elles ont donné de nombreuses terres en contrepartie et qu'il y a rupture du contrat alors que l'emphytéote est désormais Ugo Fieschi et que, soit il remet la tour en état, soit il doit restituer les terres.

Les vestiges encore visibles sont proches de la plage de Vignale, près des marais d'Erba Rossa au lieu dit Pinia.

 

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Dernière mise à jour pour cette page : 12 juin 2023