Bibliographie Livre d'or ***
 

 

 

BASTIA D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

LA BASTIA, UNE CITE GENOISE

 

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de "Bastia Ricordi" interprétée par Antoine CIOSI

 

 

Comme la plupart des villes corses, Bastia est une création génoise. En 1383, Leonello Lomellino, gouverneur de l'île, va fonder au nom de la compagnie génoise La Maona, un poste fortifié sur un promontoire rocheux, au dessus de la marine de Porto-Cardo qui n'est alors qu'une petite plage de sable. C'est cette bastille (la bastiglia) qui va donner plus tard son nom à la nouvelle cité.

 

Si l'endroit a été choisi, c'est à cause de sa situation géographique exceptionnelle qui lui donne un accès aisé aussi bien à toutes régions côtières, qu'aux régions de l'intérieur de l'île et puis aussi parce qu'il se prête particulièrement bien à la création d'un port de commerce qui permettra les échanges économiques et les exportation des matières premières de l'île vers les ports de Toscane et vers Gênes. Dans ce but, la sérénissime va à partir de 1484, favoriser le développement de la Bastia en lui octroyant un statut particulier et des privilèges qui vont influencer fortement l'accroissement de sa population car aux migrants génois vont venir s'ajouter de nombreux corse.

 

 

 

C'est au cours de cette période que se va se développer dans l'enceinte des murailles de la citadelle qui ne seront construite que plus tard (entre 1575 et 1626), la ville nouvelle ou haute-ville appelée Terra Nova (à vocation politique et militaire) par opposition à la vieille ville ou basse-ville qui existait bien avant 1378, qu'on appelle Terra Vecchia (plus populaire, à vocation maritime et commerçante) qui s'étale en dehors des murailles et qui regroupe les quartiers du Pontetto  et du Carughju drittu (la rue Droite).

 

 

Dès 1830, des navires à vapeur assurent deux fois par semaine des liaisons régulières entre Bastia et le continent. La ville se lance dans la réalisation de grands travaux qui commencent en 1831 par l'ouverture de l'actuel boulevard Paoli et l'agrandissement de la place Saint Nicolas qui est alors baptisée place Louis-Philippe. L'année 1841 voit le percement du cours Louis philippe, qui deviendra plus tard le cours d'Orléans avant de devenir le cours Pierangeli.

 

En 1844, l'aménagement du quai de la Traverse-Royale, actuel quai quai des Martyrs de la libération, est terminé. Au cours de cette période Bastia s'embelli. De grandes maisons aux façades ornées sont construites par de riches notables qui abandonnent les vieux quartiers pour un meilleur confort, de nombreux commerce s'installent, les entreprises se développent et les banques prospèrent. Dès 1850, des foires expositions annuelles sont organisées sur la place Saint-Nicolas.

L'accroissement démographique est spectaculaire. En 1851 Bastia compte 16.000 habitants.

 

En 1858, le comptoir d'escompte (future Banque de France) s'installe dans la première ville du département pour son activité commerciale et industrielle.

En 1866, avec ses 21.000 habitants, son Lycée impérial, son théâtre, sa bibliothèque municipale, ses écoles privées, Bastia devient la capitale de l'île et l'aménagement du bassin Saint-Nicolas en fait le quatrième port français avec l'ouverture de nouvelles lignes maritimes avec l'Italie et l'Afrique du Nord assurées par les compagnies Valery et Fressinet.

En 1894, on inaugure la liaison Bastia-Ajaccio par le rail, les premiers transports aériens font rêver, l'eau courante arrive dans les maison, l'éclairage au gaz ou à l'électricité et le téléphone, apportent aux ménages le progrès et à la modernité.

 

En 1900, le fameux "Cap-Corse" de la maison Louis Napoléon Mattei obtient une récompense méritée à l'exposition universelle de Paris.

En ce début du XXe siècle, Bastia s'ouvre au tourisme. La nombreuse clientèle étrangère, notamment Anglaise, se presse tous les soirs autour du kiosque à musique de la place Saint-Nicolas pour écouter les orchestres qui s'y produisent gratuitement. Les cafés concerts font le plein et le théâtre attire les amateurs de bel canto.

En 1911, Bastia compte près de 30.000 habitants.

  

 

 

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Dernière mise à jour pour cette page : 18 janvier 2020