LA MARINE MARCHANDE EN CORSE

LA COMPAGNIE GENERALE TRANSATLANTIQUE - CGTM (1855 - 1977)

 

Vous pouvez écouter sur cette page un extrait de la chanson "Un batellu chi passa" interprétée par Antoine CIOSI

 

La Compagnie Générale Transatlantique a été la plus célèbre compagnie maritime française.

De 1862 à 1975, 483 navires ont arboré le pavillon à globe rouge sur toutes les mers du monde.

Créée le 24 février 1855 par les frères Émile et Isaac Péreire, sous le nom de Compagnie générale maritime, elle prend son nom définitif en 1861.

La compagnie dessert principalement l'Amérique et secondairement la Méditerranée avec des bateaux prestigieux comme Le  France (1er du nom), mis en service en 1912, Le Normandie, mis en service en 1935 ou Le France (2ème du nom) mis en service le 11 mai 1960.

Les services méditerranéens de la Compagnie générale transatlantique sont inaugurés le 30 juin 1880 par le navire Moïse sur la ligne Marseille - Alger. Le premier navire de la compagnie à desservir la Corse est le Ville de Madrid à partir du 6 juillet 1880, sur la ligne Marseille-Ajaccio-Bône-Alger.

En 1882, la Transat inaugure des lignes entièrement consacrées à la Corse se prolongeant vers la Sardaigne au départ de Marseille et de Nice.

Dès 1948 une partie de la marine marchande est nationalisée. En conséquence, les lignes de la Corse sont attribuées à la Compagnie générale transatlantique qui absorbe de ce fait la Compagnie Fraissinet.

L'État signe une convention pour l'exploitation des lignes de la Corse, à la suite du vote de l'Assemblée nationale. Ses débuts effectifs ont lieu le 1er mai 1948, avec les anciens navires de la Fraissinet appartenant désormais à l’État et confiés en gérance, les deux petits paquebots : Ville d’Ajaccio et Fred Scamaroni.

En 1969, les lignes méditerranéennes de la Transat fusionnent avec la Compagnie de navigation mixte pour former la Compagnie générale transméditerranéenne, dont la Transat restera actionnaire jusqu'en 1976. Cette nouvelle entité sera nationalisée et renommée Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) en mars 1976 dans le cadre de l'instauration de la continuité territoriale entre le continent et la Corse

 


 

L'AJACCIO (1872-1900)

Chantier de construction : Scott et Co - Greenock – Écosse

Caractéristiques : Longueur :78,56 m - Largeur : 9,25 m - Jauge brut : 1228 tx.

Propulsion : Machine Compound à 2 cylindres

L’AJACCIO est le deuxième d’une série de huit navires – Afrique (1872), La Corse (1872), Bastia (1872), Immaculée Conception (utilisé comme cargo par la CGT, 1872), Maréchal Canrobert (1873), Mohamed El Sadock (1873), Lou Cettori (1873) – construits pour le compte de la Compagnie Valéry et cédés à la Transat en décembre 1880.

Le navire est mis en service en 1872 sur les lignes d’Afrique du Nord et de Corse.
Le 25 janvier 1900, sous affrètement de la Compagnie Fraissinet, par un coup de mistral, il s’échoue à l’entrée du port de Marseille sur les roches du Pharo et chavire sur le côté.

Il est alors déclaré en perte totale.

 

Récit de l'échouement (Le Petit bastiais - 31 janvier 1900) :

"Au moment où l'Ajaccio arrivait par le travers du Caroubier, une violente rafale de vent du Nord-Ouest soufflait du large. Les navires qui veulent entrer à la Joliette doivent, pour ne pas manquer la passe, raser la côte le plus près possible, au-dessous même da phare de la Désirade qui a été placé là pour marquer la route à suivre et les difficultés de la côte, qui est mauvaise, faite de rochers et de brisants, jusqu’à une assez grande distance du phare.

Le commandant Marini, qui était sur sa passerelle, dirigeant le navire lui-même, avait donné la route, et l’Ajaccio gardait bien sa ligne. Mais, un peu avant d’arrlver devant le phare, une rafale passa, qui emporta le navire plus près de la côte qu’il n’aurait fallu pour sa sécurité. La barre fut mise à bâbord ; mais, à ce moment, la drosse du gouvernail s'engagea et cassa net. Un coup de vent, poussant une haute vague, passa, jetant le navire vers la terre, et le gouvernail, n’ayant plus d’action, ne put le maintenir dans la ligne. L’Ajaccio, pris par la vague, heurta les rochers à la hauteur des machines, roula vers tribord, c’est-à-dire se pencha vers la côte. Mais la vague, en se retirant, fit le vide sous la coque, et elle se pencha sur bâbord, offrant le pont au large.

L’Ajaccio était échoué par un fond de 3m80 environ, fait de roches vives, que les vagues balaient avec violence au moindre vent.

Si le navire avait été plus chargé, il est probable que le sinistre ne se serait pas produit, car il aurait pu se tenir au large plus facilement, le vent ayant sur lui moins de prise. Mais l’Ajaccio ne portait que 21 passagers et 50 tonnes, ce qui est peu pour un navire de cette force ...".

 


 

LE BASTIA (1872-1900))

Cargo

 

Lancé à Greenock (GB)
1872 – BASTIA (Fra) – Compagnie Insulaire de Navigation
1881 – BASTIA (Fra) – Compagnie Générale Transatlantique
17/04/1900 – Venant de Marseille par temps de brume, il se perd par échouement sur le Cap Carbon près de Bône.

 

 

 

 

 

 


 

LE VILLE DE MADRID (1880-1921)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE

Chantier de construction : A. & J. Inglis Ltd -Glasgow

Propulsion : 1 hélice – Puissance : 2200 cv – Vitesse : 13,5 noeuds - Longueur : 95,16 m – Largeur : 10,29 m - Jauge brute : 1608 tx - Capacité passagers : 61 en 1ère classe - 57 en 2ème classe – 47 en 3ème classe.

 

Le Paquebot mixte VILLE DE MADRID construit en Grande-Bretagne en 1880 pour le compte de la Compagnie Générale Transatlantique est le cinquième d'une série de 12 navires et le premier navire de l'Armement à faire escale en Corse le 06 juillet 1880 à Ajaccio, sur la ligne Marseille-Ajaccio-Bône-Alger.

En mai 1888, il est le premier paquebot équipé d’une cabine de luxe pourvue d’un lit à baldaquin et d’un cabinet de toilette séparé.

Entre 1891 et 1905 le navire est complètement refondu et reçoit de nouvelles chaudières qui lui permettent d’atteindre 16,07 noeuds en service. Il est doté de l’éclairage électrique.

En août 1921, il est vendu pour la démolition en Italie.

En Mai 1922, le Ville de Madrid est démoli à Gênes après une carrière de 41 ans.

 


 

LE GOUVERNEUR GENERAL CHANZY (1922-1963)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE

Chantier de Construction : Cammell Laird à Birkenhead

Caractéristiques : Longueur : 109,97 – Largeur : 16,18 – Jauge brute : 4540 tx

Puissance : 6600 cv – Vitesse : 18 nœuds

Autre nom de baptême : NICASTRO - GIESSEN

 

Premier d’une série de quatre paquebots commandés par le gouvernement français et confiés en gérance à la Transat, le GOUVERNEUR GENERAL CHANZY est mis en service sur les lignes d’Afrique du Nord, au départ de Marseille, en octobre 1922.

Le 13 décembre 1922, à la suite d’une collision avec le cargo grec Anna Maria Diakani près du Chateau d’If à Marseille, une importante voie d’eau se déclare.

Réparé, il est est transformé en 1940 à la chauffe au charbon.

En janvier 1943, le navire est cédé aux Allemands dans le cadre des accords Laval-Kauffman, puis confié aux Italiens qui le renomment NICASTRO.

En juin 1943, à la capitulation de l’Italie, il est à repris par les Allemands et envoyé aux Chantiers de La Ciotat afin d’être transformé en navire-hôpital. Il est alors rebaptisé GIESSEN.

Le 25 août 1944, il est sabordé en cale sèche par les troupes allemandes en retraite.

Remis en état, il reprend ses rotations avec l’Afrique du Nord en octobre 1945 et effectue aussi suivant les besoins des liaisons avec la Corse.

En 1956-57 le navire est utilisé brièvement sur la ligne Bordeaux-Casablanca, en attendant la livraison du Ville de Bordeaux.

Le 26 décembre 1962, il effectue sa dernière traversée au départ d’Alger.

Rendu à l’Etat en janvier 1963, il est ensuite vendu et part pour les chantiers de démolition de la Spezia après une longue carrière de 42 ans.

 


 

LE CYRNOS (1929-1966)

Paquebot Lancé à Brême

1929 - Compagnie Fraissinet.

 

Armé comme patrouilleur ; Saisi par les Allemands, il est toujours utilisé comme patrouilleur puis comme mouilleur de mines.

Le 21/08/1944 – Il est sabordé à Marseille.

1945 – Renfloué, il fait l’objet d’une refonte totale.

05/1948 – En cours de finition de travaux, il coule dans le port de La Ciotat lors d’une violente tempête.

1948 - Compagnie Générale Transatlantique. Ligne de Corse.

20/09/1948 - Une avarie de machine se produit alors qu’il sort de Nice. Le navire s’endommage gravement en dérivant sur les quais.

1966 - Il est démoli à La Seyne sur Mer.

 


 

LE SAMPIERO CORSO (1935-1968)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE (CGT).

Chantiers & Ateliers de Provence - Port de Bouc.

Longueur : 96,32 m - Largeur : 14,6 m - Jauge brute : 4041 tx.

Propulsion : 2 hélices – Puissance : 5200 cv - Vitesse : 15,5 nœuds.

Autres noms de baptême : CANOSA – SG-6 – FORTUNE MARINER.

 

Le SAMPIERO CORSO est un paquebot mixte mis en service en 1936 sur les lignes de Corse.

Propriété du gouvernement français, il est confié en gérance à la Compagnie Fraissinet.

En 1939 le navire est équipé de 5 canons de 100 mm et est utilisé comme patrouilleur.

En décembre 1942, il est confisqué par les Italiens et rebaptisé CANOSA.

Saisi par les Allemands en septembre 1943, il est et rebaptisé SG 6 et transformé en navire antiaérien.

Il sera par la suite restitué à la France et désarmé à Marseille.

En juin 1944, il est déplacé à Cassis et sabordé par les troupes allemandes.

Renfloué en décembre 1945, il est remis en état et partiellement reconstruit, dans sa partie centrale.

En juin 1951, le navire est remis en service sur les lignes de Corse et navigue sous pavillon de la Transat.

Restitué à l'Etat en août 1966, il est ensuite vendu en 1967 à un armateur panaméen et rebaptisé FORTUNE MARINER.

Le bateau sera finalement démoli à Hong Kong en octobre 1968.

 


 

LE COMMANDANT QUERE (1948-1967)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE (C.G.T)

Chantier de construction : Southampton –Angleterre.

Vendu à la Compagnie Fraissinet en 1947 et pris en charge par la TRANSAT en 1948.

À partir du 13 juillet, le nouveau paquebot COMMANDANT QUERE entre en service. Ce navire tire son nom du commandant du navire de la compagnie Fraissinet, le Général Bonaparte, coulé lors du torpillage de son navire le 19 mai 1943 entre Ajaccio et Nice.

De 1948 à 1967, Commandant Quéré va assurer les liaisons entre Nice, Marseille et la Corse.

En 1967, il est rendu à l’Etat et désarmé puis vendu à l’Italie et démoli en 1968.

 

 

 

 

 


 

LE NAPOLEON (1959-1988)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE de 1959 à 1969
Cie GENERALE TRANSMEDITERRANEENNE (GTM) de 1969 à 1974
Forges et Chantiers de la méditerranée à La Seyne/Mer
Caractéristiques : Propulsion : 4 moteurs - Longueur : 109 m – Largeur : 16,80 m
Puissance : 7680 cv – Vitesse : 18 nœuds - Capacité : 1220 passagers – 100 véhicules
Autre nom de baptême : AL PASHA
 

Après la série de navire à coque noire, voici qu’en 1960 arrive sur les lignes de la Corse le navire à coque blanche Le NAPOLEON, premier car-ferry de la Compagnie et premier navire à manutention horizontale à naviguer sur la méditerranée. Cette technique révolutionne le chargement des navires qui s'adaptent à la voiture.
Du 27 au 30 juin 1962, le navire est réquisitionné afin de rapatrier les français d'Algérie.
Le 1er juillet 1969, le navire est transféré à la Compagnie générale transméditerranéenne, résultat de la fusion entre la Compagnie générale transatlantique et la Compagnie de navigation mixte.
Le 1er décembre 1973, le Napoléon dessert la corse pour la dernière fois.
Le 05 décembre, il est désarmé à Marseille et remplacé par le nouveau car-ferry Provence sur les lignes de la Corse.
Le 22 mars 1974, le Napoléon est vendu à la compagnie saoudienne Saudi Lines.
Renommé AL PASHA le navire entame une seconde carrière en mer Rouge.

En 1987, il est retiré du service.
Vendu à World Marine Sg & Tdg Co, le navire est échoué à Gadani (Pakistan) en 1988 puis démoli.
 

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_(ferry_de_1959)/

 

 


 

LE FRED SCAMARONI (1966-1991)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE
Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne/mer
Dimensions : Longueur : 115 m - Largeur : 17,83m -
Propulsion : 2 moteurs – Puissance : 14880 cv – Vitesse : 20 nœuds - Capacité : 1256 passagers – 230 véhicules.

Autres noms de baptême : NUIT SAINT GEORGES - LORD SINAÏ - AL TAHARA – SALEM EXPRESS
 

Le FRED SCAMARONI est affecté sur les lignes de Corse dès son lancement en 1966.
Il accoste pour la première fois à Bastia le 14 juin.
En juillet 1969 le navire est transféré à la Compagnie Générale Transméditerranéenne (CGTM).
Le 16 mars 1976, le Fred Scamaroni est transféré à la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM).
Le 09 mars 1979, il effectue son dernier voyage entre la Corse et le continent.
Désarmé, en attente d’être vendu, il est remplacé par le Cyrnos.
Le 31 janvier 1980, il est racheté et exploité par une société danoise entre la France (Dunkerque) et le Royaume Uni (Ramsgate). Il est rebaptisé NUIT SAINT GEORGES. La même année, la société fait faillite et le navire est à nouveau désarmé aux Pays-Bas.
Racheté à nouveau en novembre 1981 par un armateur égyptien, le Fred Scamaroni est rebaptisé successivement LORD SINAÏ puis AL TAHRA en 1984.

Il est revendu à nouveau en 1988 et rebaptisé SALEM EXPRESS.
Dans la nuit du 14 au 15 décembre 1991, vers 23h00, à 6 miles de Safaga, dans une mer déchaînée, le Salem Express, transportant majoritairement des pèlerins de retour de La Mecque, heurte un récif.
Le capitaine lance son premier SOS, alors que le car-ferry, éventré, commence à sombrer. Un navire qui se trouvait dans les parages apporte aussitôt son aide, mais en raison des conditions météorologiques très difficiles et en pleine nuit, l’équipage ne peut suffisamment s’approcher et ne peut donc repêcher que des naufragés épuisés. La plupart des passagers dormaient et les secours, bloqués par la nuit et la tempête, n’ont pu se rendre sur les lieux que le matin. Le bilan est particulièrement lourd : sur les 654 passagers, seuls 180 sont sauvés.
L’épave gît au pied du récif qui a causé sa perte par une trentaine de mètres de fond. Elle est depuis l’objet de la curiosité de nombreux plongeurs, venus du monde entier, pour la découvrir.
 

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fred_Scamaroni_(ferry)/

 


 

LE CORSE (1966-2000)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE (CGT) de 1966 à 1969
Cie GENERALE TRANSMEDITERRANEENNE (CGTM) de 1969 à 1976
Ste NATIONALE CORSE-MEDITERRANEE (SNCM) de 1976 à 1981
Chantiers de construction de l’Atlantique – Saint-Nazaire
Longueur : 115 m – Largeur : 18 m -Propulsion : 2moteurs – Puissance : 14900 cv
Vitesse : 21,5 noeuds - Capacité : 1408 passagers – 215 véhicules
Autres noms de baptême : GOLDEN VERGINA - OLDEN VERGINA - EXPRESS SAMINA
 

Le CORSE est baptisé à Saint-Nazaire le 04 juin 1966.
Le 1er juillet 1969, le navire est transféré à la Compagnie générale transméditerranéenne, lors de la fusion des services méditerranéens de la Compagnie générale transatlantique et de la Compagnie de navigation mixte.
Le 16 mars 1976, le navire passe sous les couleurs de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM).
Le 3 octobre 1980, le Corse est désarmé à Marseille puis vendu à l'armateur libérien Stability Maritime Universal River Inc.le 12 novembre 1981.
Le 13 décembre 1981, le Corse quitte Marseille pour Le Pirée.
Rebaptisé GOLDEN VERGINA, il est mis en service en 1982 entre l'Italie, la Grèce et Israël et navigue sous pavillon grec.

 

La ligne est interrompue en 1984 et le navire est à nouveau désarmé et mis en vente.
En 1988, le navire est vendu, en conservant son nom, à l'armateur Agapitos Bros. Sous les couleurs d'Agapitos Lines, il navigue entre Le Pirée et les Cyclades.
De nouveau vendu en 1999 à Minoan Flying Dolphins, le navire est renommé EXPRESS SAMINA et continue de naviguer vers les Cyclades sous les couleurs d'Hellas Ferries.
L'Express Samina fera naufrage le 26 septembre 2000 vers 22h12 après être entré en collision avec un îlot du récif des Portes, par vent violent alors qu'il achevait une traversée entre Le Pirée et l'île de Paros. Cette catastrophe fera 82 victimes.
Par la suite l’armateur se suicidera au cours du procès.

 


 

LE COMTE DE NICE (1966-2003)

Armement : Cie GENERALE TRANSATLANTIQUE (CGT) de 1966 à 1969
Cie GENERALE TRANSMEDITERRANEENNE (CGTM) de 1969 à 1976.
Ste NATIONALE MARITIME CORSE-MEDITERRANEE (SNCM) de (1976-1983)
Chantier et Ateliers de Provence – Port de Bouc
Longueur : 115 m – Largeur : 18,10 m - Propulsion : 2 moteurs – Puissance : 14900 cv - Vitesse : 21,5 nœuds

Capacité : 1408 passagers – 215 véhicules
Autres noms de baptême : NAÏAS II – EXPRESS NAÏAS
 

Initialement, lorsqu’il était sur cale pendant sa construction aux chantiers de Port De Bouc, le navire s’appelait provisoirement Provence.
Terminé aux chantiers de la Ciotat, le navire est définitivement baptisé COMTE DE NICE et livré à la Cie Générale Transatlantique le 27 juillet 1966.
En arrêt technique du 23 janvier au 10 mars 1967 aux chantiers de La Ciotat le navire, comme son sister ship le Corse, subit des améliorations et des modifications.
Le 1er juillet 1969, le Comté de Nice est transféré à la Compagnie générale transméditerranéenne (CGTM), lors de la fusion des services méditerranéens de la Compagnie générale transatlantique et de la Compagnie de navigation mixte.

Le 16 mars 1976, le navire passe sous les couleurs de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM) nouvellement créée. Il est ensuite immobilisé pour avarie technique du 19 au 22 juin.
Le 19 septembre 1982, le Comté de Nice effectue sa dernière traversée pour le compte de la SNCM entre Calvi et Nice. Il est ensuite désarmé dans le port de Marseille puis mis en vente.
Le 27 mai 1983, il est acheté par l'armateur grec Oia Naftiki Eteria pour la somme de 15 millions de dollars. Rebaptisé NAÏAS II, après travaux, le car-ferry est exploité sous les couleurs de la compagnie Kriton entre le Pirée et les îles grecques.
En 1989, le Naïas II est revendu à l'armateur Agapitos Bros, qui avait fait, un an plus tôt, l'acquisition de son sister-ship, le Golden Vergina, l'ancien ferry Corse.
Le 20 avril 1996, le Naïas II romp ses amarres dans le port de Parikiá à Paros après un fort coup de vent et commence à dériver en direction du Poseidon Express (qui n'est autre que l'ancien Provence de la SNCM) qui arrive et entame sa manoeuvre d'accostage. En tentant de l'éviter, ce dernier talonne un récif sur un haut fond et chavire par la suite dans les eaux du port, sans faire de victime.
En décembre 1999, le car-ferry est de nouveau vendu à l'armateur Minoan Flying Dolphins. Le navire est renommé EXPRESS NAÏAS et mis en service pendant l’année 2000 sous les couleurs d' Hellas Ferries.
En octobre 2001, il est retiré du service en raison de profonds changements dans les règlements de sécurité qui font suite à la tragédie et au naufrage de son sister ship, le Corse. Le navire est alors désarmé jusqu’à sa vente, en avril 2003, aux chantiers turcs d’Aliaga où il est démoli.

 


 

L'ESTEREL (1967-1980)

Armement : Cie Générale Transatlantique (CGT) de 1967 à 1980 ; CGTM de 1969 à 1974.

Chantier naval de Construction : Coque : Forges et chantiers de la Méditerranée ; Finition :  chantiers SNACH , Le Havre.

Longueur : 84,60 m - Largeur : 13,50 m - Tonnage : 1276 ums - Propulsion : 2 moteurs Diesel - Puissance : 5500 cv. - Vitesse : 16 noeuds.

Autre nom de baptême : GIGNAC (1976-1980) 

 

Le navire est livré le 15 mai 1967 à la CGT. L‘Estérel est la première commande d’un cargo à manutention horizontale pour des chantiers français.

De 1967 à 1970, l‘Estérel assure le transport du fret entre Marseille, Nice et la Corse sur les ports de Bastia et Ajaccio.

Le 29 octobre 1971, il inaugure la nouvelle ligne hivernale pour le compte de Sudcargos, entre Marseille, la Libye, Malte et la Tunisie.

Le navire est vendu le 14 août 1974 à la société Marseille Fret. Le 1er octobre à 6h43 l’Estérel arrive à Marseille, achevant ainsi son dernier voyage sous les couleurs de la CGTM. Il est par la suite livré à son nouvel armateur le 14 octobre et prend le nom de Gignac.

En avril 1980, le navire est revendu en Arabie Saoudite et devient le Sackr Al Jazirah.

Le 25 novembre, alors que le navire se trouve à Port-Soudan et charge du bétail, une forte gîte survient. Il est abandonné par son équipage. Les autorités décident par la suite de le faire remorquer à l’extérieur du port mais dans la manœuvre, il heurte le cargo grec Margo.

Mouillé en rade, il finit par chavirer et sombrer.

 


 

LE PROVENCE (1974-1997)

Armement : Cie GENERALE TRANSMEDITERRANEENNE (CGTM) de 1974 à 1976
Cie SNCM de 1976 à 1989.
Construit aux Chantier naval de Pietra Ligure (Italie) et terminé aux chantiers du Havre
Caractéristiques : Propulsion : 2 moteurs - Longueur : 135.31 m – Puissance : 24000 cv – Vitesse : 22 noeuds - Capacité : 1288 passagers – 225 véhicules.
Autres noms de baptême : POSEIDON EXPRESS – BEL AIR
 

Le PROVENCE, commandé en avril 1970 est mis en service le 13 juin 1974 en remplacement de l’Île de Beauté.
Le 17 juin, lors de sa première traversée inaugurale, le dernier né de la flotte CGTM appareille de Marseille pour Bastia.
Du 20 mai au 17 juin 1975, le Provence est contraint à un arrêt technique dans le port de Marseille.
Le 25 février 1976, à la suite d’un accord avec la compagnie tunisienne de navigation, le Provence est affecté durant la saison d’été sur la ligne Marseille-Tunis.
Le 19 mars 1976, à la suite de cet accord, le Provence arbore sur sa cheminée les couleurs de la SNCM, nouvelle entité succédant à la CGTM.
A partir du 14 octobre 1981, à la suite de l’entrée en service de l’Estérel, le Provence est désarmé pour l’hiver à Toulon. Il en sera de même tous les hivers suivants jusqu’à son retrait du service.

À compter du 24 mai 1982, le Provence est affrété par l’État Français pour le transport de Sète à Beyrouth d’un bataillon de militaires devant s’intégrer à la FINUL (Forces Intérimaires des Nations unies au Liban), le 8e RPI.Ma de Castres. A la suite de ce voyage exceptionnel, l’équipage, est loué par l’armée.
En 1988, lors de sa dernière saison, le Provence arbore sur sa cheminée les nouvelles couleurs SNCM Ferryterranée.
Le 3 octobre, il quitte pour la dernière fois la Corse et appareille de Propriano pour Marseille où il est désarmé.
Le 15 juin 1989, à la suite de l’entrée en flotte du Daniel Casanova, le Provence est vendu à l’armateur grec Laurel Sea Transport et est rebaptisé POSEIDON EXPRESS. Il est exploité par la compagnie Arkadia Lines entre Le Pirée et les îles de la mer Égée.
A la suite d’une importante refonte en 1990, le Poseidon Express est, à cette époque, considéré comme le meilleur navire en service sur ces lignes, et l'un des car-ferries les plus rapides classés par le LRS (registre grec) ; en effet, sa vitesse de 22 noeuds réduisait considérablement le temps des traversées.
En 1994, le navire est revendu à Nomicos Lines mais reste exploité sous les couleurs d'Arkadia Lines.
Le 20 avril 1996, alors que le Poseidon Express est sur le point d'accoster au port de Parikià à Paros, le car-ferry Naïas II (ex-Comté de Nice, rompt ses amarres et se met à dériver en direction du navire.
La collision est évitée de justesse, mais le Poseidon Express heurte un récif, ouvrant une voie d'eau.
Le navire accoste au port, puis décharge la totalité des passagers et leurs véhicules ainsi que les membres de l'équipage.
Malgré les dispositifs mis en place, le car-ferry continue à se remplir d'eau et chavire lentement sur bâbord. Le lendemain, le navire est complètement couché et seul son flanc tribord dépasse de la surface. Les travaux de renflouement débutent en juin et le navire est remis à flot le 8 juillet. L'épave est par la suite remorquée à Éleusis.
En août 1997, l'épave est vendue à la société Beacon Marine Enterprises qui après l’avoir rebaptisée BEL AIR renonce finalement à le remettre en état.
En 1999, l'épave est vendue pour démolition et quitte Eleusis (Grèce) en remorque pour le chantier d’Aliaga en Turquie où il est finalement démantelé. 

 
 

Me contacter

Haut de page

Dernière mise à jour pour cette page : 4 janvier 2024